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Aude – Le récit des passagers bloqués pendant plusieurs heures dans le train à Carcassonne : « Nous ne savions pas vraiment ce qu’il se passait »

En début de soirée le samedi 28 octobre, le trafic SNCF a été perturbé entre Narbonne et Castelnaudary. Un homme âgé de 45 ans serait monté sur un poteau électrique à la sortie de la gare de Carcassonne. Les 1200 voyageurs ont été bloqués de 18 heures à 2 heures du matin. Certains passagers ont raconté à  L’Indépendant cette soirée dont la gestion de la SNCF « laisse à désirer » selon eux.

Peu d’informations, fermeture totale des portes et aucun ravitaillement pendant quatre heures. C’est ce que racontent plusieurs passagers de la SNCF. Dans la soirée du samedi 28 octobre, le trafic a été fortement perturbé entre Narbonne et Castelnaudary à l’entrée de la gare de Carcassonne. En détresse psychologique, un homme âgé de 45 ans était juché sur un pylône d’alimentation électrique. Situation qui entraîna un arrêt de la circulation ferroviaire et le blocage de 1200 passagers.

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« On est très en colère », souffle une usagère qui s’est retrouvée coincée durant la soirée. « La SNCF ne nous a pas donné d’explications avant 19 heures. Or, nous étions déjà arrêtés depuis plus d’une heure », abonde-t-elle. Selon cette passagère, les explications fournies par le conducteur étaient assez vagues : « Il n’y avait pas de précision. Nous ne savions pas vraiment ce qu’il se passait. Nous n’étions pas au courant qu’il y avait une personne qui faisait une tentative de suicide. Il en a été de même concernant la présence des deux négociateurs du Raid. »

Dans le flou, cette dernière ajoute un manque de présence du personnel de la société ferroviaire : « Le conducteur est passé une seule fois pour fermer les portes et c’est tout. Dès que le train a été arrêté, nous n’avions plus de lumière. Et cela a duré pendant près de trois heures. Plusieurs passagers n’ont pas pu téléphoner à leurs proches. » 

Un malaise dans l’un des wagons 

Dans le wagon de cette passagère, une personne a été prise d’un malaise. Mais, d’après elle, le personnel de la SNCF se trouvait à l’extérieur du train. « Heureusement, un étudiant en école d’infirmière était présent pour lui venir en aide. Elle est revenue à elle au bout d’un quart d’heure. » A cela, elle ajoute l’absence de ravitaillement : « Nous n’avons pas eu d’eau avant quatre heures. » Des propos qui ont été confirmés par un autre usager, originaire de Suisse, qui se trouvait dans une voiture voisine : « Lorsque nous avons été arrêtés c’était vers Trèbes, au milieu de nulle part. Ensuite, le train est reparti pour arriver en gare de Carcassonne. C’est là que nous avons pu avoir de l’eau. Mais les gens prioritaires c’étaient les enfants et les personnes âgées », détaille-t-il. 

Après une longue attente et la mise en place d’une cellule de crise menée par la société ferroviaire, une décision aurait été prise : « Ils nous ont dit que si on le souhaitait on pouvait sortir du train mais que si l’on restait, ils ne savaient pas à quelle heure on arriverait. » Certains voyageurs ont fait le choix de poursuivre le trajet jusqu’à bon port. D’autres sont descendus et se sont débrouillés par leurs propres moyens.

Pour la SNCF, « il y a eu une compensation entre 100 et 200 % »

Contactée par L’Indépendant, la SNCF a réagi au mécontentement de certains passagers. « C’est aux alentours de 18 h 30 qu’il y a eu cette interruption dans les deux sens. Au total, trois trains ont été retenus sur la voie. » Selon la société ferroviaire, dans ce genre de situation face à des tentatives de suicide, ce n’est pas elle qui prend les décisions. « C’est à la préfecture et aux forces de l’ordre de décider. Nous appliquons ensuite la marche à suivre. » 

En outre, les interventions, pour aider les passagers, se sont faites en présence de la Croix Rouge. « Nous sommes partenaires avec cette association, poursuit la SCNF. Elle est venue nous aider pour le ravitaillement. » Afin que les passagers puissent finir leur trajet, des rames spéciales – pour aller à Narbonne ou Toulouse – sont venues compenser. « Il y a eu une compensation entre 100 et 200 % pour les trois trains. Nous comprenons qu’il y ait du mécontentement, mais nous avons fait ce que l’on pouvait au vu de la situation. » 

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