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Attentat dans un lycée d’Arras : la Région Occitanie annonce qu’elle déploiera des agents de sécurité dans les lycées demandeurs

Conseiller régional héraultais, Thierry Mathieu, est en charge de la sécurité, notamment dans les lycées. Trois jours après l’attaque terroriste qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard, l’élu a répondu ce lundi aux questions de L’Indépendant sur les mesures en vigueur, et celles envisagées, pour protéger davantage les élèves, les professeurs et le personnel des 226 lycées d’Occitanie.

Quelles sont les mesures de sécurité en vigueur dans les lycées de la région aujourd’hui ?

Quand Carole Delga est arrivée à la tête de la Région en 2016, elle a voulu apporter beaucoup plus de sécurité dans les lycées avec cinq objectifs : 100 % de lycées équipés de systèmes de vidéoprotection, 100 % équipés de contrôles d’accès par tourniquets et badges d’accès, 100 % dotés d’un Plan particulier de mise en sécurité (PPMS), équiper l’ensemble des établissements de clôtures périphériques pour sécuriser leur enceinte et les sanctuariser et accompagner financièrement les collectivités dans la sécurisation des abords des lycées.

Et où en est-on de ces cinq objectifs ?

Aujourd’hui, 90 % des lycées de la région sont entièrement sécurisés avec les cinq objectifs remplis contre 20 % en 2016.

Et 100 % des lycées équipés c’est pour quand ?

Fin 2025.

Au vu de l’actualité, on imagine que les choses vont s’accélérer…

L’attaque (au lycée d’Arras-NDLR) est intervenue vendredi, on est lundi mais oui, on va tout faire pour accélérer les travaux.

Depuis l’assassinat de Dominique Bernard ce 13 octobre, y a-t-il des réflexions à la Région pour renforcer encore la sécurité des lycées ?

Les réflexions se font localement et par lycée puisque chaque établissement a son PPMS en fonction de son quartier et des risques.

Thierry Mathieu, conseil régional héraultais, chargé de la sécurité dans les lycées.
Région Occitanie

Il faut être clair, ces éléments de sécurité ne sont pas faits pour faire face à des attaques exceptionnelles comme à Arras

Devez-vous être plus attentifs dans certains quartiers ?

Tous les lycées n’ont pas les mêmes difficultés dans ce domaine mais on ne peut pas faire une typologie entre ville et campagne d’où ces PPMS. Il faut être clair, ces équipements de sécurité ne sont pas faits pour faire face à des attaques exceptionnelles comme à Arras. On parle là d’une sécurité au quotidien. Les attaques comme à Arras doivent être parées par les institutions et le travail de la police. La Région, à son niveau, doit faire le maximum pour sécuriser ses lycées mais il y a des difficultés que seule la sécurité nationale peut sécuriser. Il y a beaucoup d’éléments qui ne sont pas de notre compétence. 

Allez-vous réfléchir à des dispositifs supplémentaires comme par exemple les portiques de sécurité installés à l’entrée des lycées d’Auvergne-Rhône-Alpes ?

À aujourd’hui, très clairement, on n’a pas prévu ce type d’équipements mais personnellement je n’y vois pas d’inconvénient. Ça n’a pas encore été évoqué dans notre plan d’investissement.

La Région a décidé de renforcer la surveillance des lycées via une société de sécurité privée, en lien étroit avec la préfecture et les forces de l’ordre

En parlant d’investissement, combien coûte la sécurité dans les lycées chaque année ?

Depuis 2016, la région a investi 63 millions d’euros dans la sécurisation des établissements, et on continue.

Cela fait une moyenne de 8 millions d’euros par an…

Oui mais ce n’est pas linéaire d’une année à l’autre.

Envisagez-vous d’embaucher davantage de personnel ?

Par rapport à ce qui s’est passé, la Région a en effet décidé de renforcer la surveillance des lycées. En fonction de signalements des chefs d’établissements, il est prévu plus de personnel via une société de sécurité privée. Ils seront déployés dans les établissements concernés. Cela se fait en lien étroit avec la préfecture de région et les forces de l’ordre.

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