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Attentat dans un lycée à Arras : Maxime C., l’un des hommes soupçonnés d’avoir radicalisé le terroriste, a débuté son parcours judiciaire à Perpignan

Dans le cadre de l’enquête sur l’attaque terroriste perpétrée dans le lycée Gambetta d’Arras, dans laquelle un professeur de lettres a été tué à coups de couteau et deux autres personnes blessées, trois hommes sont toujours placées en garde à vue ce lundi 16 octobre 2023. Ils sont soupçonnés d’avoir influencé Mohammed Mogouchkov dans son opération criminelle. Parmi les suspects figure un ancien habitant des Pyrénées-Orientales qui était déjà connu de la justice dans le département depuis une dizaine d’années.

Natif de Perpignan, Maxime C., l’un des trois hommes soupçonnés d’avoir participé à la radicalisation de l’assassin présumé de Dominique Bernard, un enseignant d’Arras tué vendredi à coups de couteau dans la gorge, a débuté son parcours judiciaire dans les Pyrénées-Orientales.

Aujourd’hui âgé de 32 ans, l’homme a fait parler de lui dans le département voilà plus de dix ans. Résidant à cette époque dans un village de la périphérie de Perpignan, il aurait ainsi été condamné en avril 2012 par le tribunal correctionnel de la préfecture catalane à 6 mois de prison dans le cadre d’une affaire de stupéfiants. Il aurait écopé par la même juridiction de plusieurs autres peines dont une en 2013, de 10 mois d’emprisonnement pour « vol » puis une autre en décembre 2015, de deux ans de prison ferme pour des faits de « vol aggravé ». La dernière mention inscrite à son casier judiciaire dans les Pyrénées-Orientales avant d’être condamné dès janvier 2016 à Béziers pour « recel de vol ». 

Condamné à 10 ans d’emprisonnement pour acte de terrorisme

À Perpignan, il n’aurait effectué sa peine que dans le cadre d’un placement sous bracelet électronique. Il serait rentré pour la première fois en cellule en 2016 dans l’Hérault pour entamer ensuite un véritable tour de France des centres pénitentiaires, enchaînant les délits derrière les barreaux dont « menaces de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique » en 2016. Il n’aurait ainsi jamais recouvré la liberté durant ces 11 dernières années.

Maxime C. aurait ainsi été transféré dans pas moins de 15 prisons, de Béziers à Toulon en septembre 2016 où il se serait radicalisé, prenant dès lors le nom musulman d’Hazam Bilal. Le trentenaire serait notamment passé par Saint-Maur, la Santé à Paris, la centrale de Fresne, celle de Clairvaux, Nanterre en 2022… Cette même année, il est condamné à 10 ans d’emprisonnement pour actes de terrorisme par le tribunal de Paris et rejoint l’établissement de haute sécurité de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais…  Puis, il aurait été déplacé voilà un mois jusqu’à Moulins dans l’Allier où il était actuellement incarcéré. C’est de là qu’il a été extrait par le RAID dans la nuit de vendredi à samedi pour être placé en garde à vue dans l’affaire d’Arras.

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