Attentat dans un lycée à Arras : les deux femmes sont « terrorisées », la mère et la soeur de l’assaillant craignent des « représailles »

L’avocat des deux femmes, Maître Mikaël Benillouche, avait assuré qu’elles craignent des représailles pour avoir collaboré avec la justice. 

Le 13 octobre dernier, un terrible attentat a touché un lycée à Arras. Parmi les victimes, un professeur a été tué par Mohammed Mogouchkov, un jeune homme né en Russie en 2003 et fiché S.

Depuis ce drame, l’une des sœurs du terroriste, ainsi que sa mère, a collaboré avec la justice. Toutefois, elles craignent désormais des représailles, notamment du père qui a été expulsé de la France, vers la Géorgie, en 2018. « Elles ont des sentiments qui sont extrêmement confus. D’abord, le sentiment qui prédomine, c’est la peur », a indiqué Maître Mikaël Benillouche, auprès de BFMTV. 

Il ajoute : « Il y a un patriarcat très marqué dans cette famille. (…) Toutes les grandes décisions sont des décisions qui ont été imposées pour la sœur ». Et pour cause, cette dernière a été obligée de porter le voile dès l’âge de 11 ans. Son frère et son père lui ont également interdit de s’inscrire dans l’établissement scolaire où a eu lieu l’attentat.

Sur Franceinfo, la sœur décrit son frère comme un « monstre » qui pouvait se montrer violent physiquement et psychologiquement avec la mère de famille. Elle avait confié aux enquêteurs que Mohammed Mogouchkov était considéré comme le plus radicalisé de la famille. Désormais, les deux femmes souhaitent pouvoir reprendre « une vie normale », a déclaré leur avocat au Parisien. « Elles ne sont pas des terroristes. Elles sont peut-être des victimes du terrorisme. Elles sont victimes de violences intrafamiliales, ça, c’est certain »