Affaire Jubillar : « Cette découverte ADN pourrait accréditer la thèse du transport de corps », la salive de Delphine retrouvée sur le pyjama que portait Cédric le soir de la disparation

Un détail troublant.

Lorsque Cédric Jubillar a ouvert la porte de son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) aux gendarmes, le mercredi 16 décembre 2020, au matin de la disparition de sa femme Delphine, l’homme portait un pyjama. Or, selon les éléments recueillis dans le dossier d’instruction, dont France 3 a eu connaissance, des traces salivaires correspondant à l’ADN de l’infirmière ont été retrouvées sur cet habit. Une information qui semble de prime abord assez anecdotique. 

Sauf que « le positionnement des traces est particulièrement surprenant », explique l’avocat qui représente les deux jeunes enfants du couple. En effet, ces traces ADN ont été retrouvées en partie dorsale, sur la partie haute du pyjama, soit au niveau des épaules. « Cette découverte ADN pourrait accréditer la thèse du transport de corps », d’après Me Laurent Boguet. L’avocat va faire une demande de complément d’expertise sur ces traces salivaires, précisent nos confrères.

L’enquête terminée, bientôt un procès

Pour rappel, dans cette affaire, le corps de cette mère de famille de 33 ans n’a jamais été retrouvé. Son mari est soupçonné de l’avoir tuée. Plusieurs faisceaux d’indices graves et concordants tendant à le montrer, même s’ils ne reposent sur aucune preuve tangible. 

Mis en examen pour homicide sur conjoint et placé en détention provisoire à la prison de Toulouse-Seysses depuis le 16 juin 2021, le plaquiste-peintre de profession a quant à lui toujours nié avoir tué sa femme et demande régulièrement d’être remis en liberté. Récemment, la justice a annoncé que l’enquête était terminée. Un procès pourrait se tenir fin 2024 ou début 2025.