Affaire du sénateur Joël Guerriau soupçonné d’avoir drogué une députée : Un simple » accident » avec « un euphorisant » temporise son avocat
La députée a commencé à se sentir mal après avoir bu cette coupe de champagne.
« Un accident ». Voilà comment résume l’avocat du sénateur Joël Guerriau, les faits qui se sont produits au domicile du parlementaire mardi 14 novembre. Il est en effet soupçonné d’avoir drogué la députée Sandrine Josso afin d’obtenir des faveurs sexuelles. Il a été suspendu par son parti, Horizons.
L’homme, âgé de 66 ans, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ce vendredi 17 novembre dans le cadre d’une instruction ouverte après la plainte de l’élue pour “administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle ».
Maître Remi-Pierre Drai s’est exprimé ce samedi auprès de nos confrères de BFM pour défendre son client. Il explique que le sénateur avait préparé « un euphorisant » pour lui-même et que c’est « un accident » si la substance s’est retrouvée dans la coupe de champagne de la députée.
Après avoir bu un verre en sa compagnie, la députée aurait été prise de malaise et aurait dû quitter les lieux précipitamment. Elle a dénoncé également « le comportement étrange » de son collègue parlementaire qu’elle connaît pourtant bien. Des analyses réalisées sur la victime, à l’hôpital, ont permis de révéler la présence d’ecstasy dans son organisme.
Le conseil de Joël Guerriau a précisé que c’était parce qu’il était « très éprouvé à la suite de sa campagne (pour les sénatoriales, NDLR) mais aussi pour des raisons personnelles » qu’il avait souhaité prendre ce produit sans en révéler la nature. Il réfute cependant que le sénateur est un consommateur de drogue. Il aurait cependant été contrôlé positif à plusieurs substances : amphétamines, opiacées, cannabis, cocaïne, méthadone et MDMA. D’autres analyses toxicologiques démontreraient le contraire a-t-il assuré à nos confrères.
