Le ministère des Affaires étrangères a intensifié ses efforts pour lutter contre les pratiques abusives des intermédiaires non agréés dans le processus d’obtention de visas, notamment Schengen, pour les Marocains. Ces acteurs exploitent les failles du système pour vendre des rendez-vous à des prix élevés, une pratique illégale qui pénalise les demandeurs.
Dans une réponse officielle au groupe parlementaire du Mouvement Populaire, le ministère a rappelé que la gestion des visas relève de la souveraineté de chaque État européen. Les ambassades et consulats établissent leurs propres protocoles, souvent en délégant cette tâche à des sociétés spécialisées. Cependant, cette délégation a parfois entraîné une multiplication des abus, notamment la prolifération des intermédiaires illégaux.
Le ministère a mis l’accent sur les visas d’études et médicaux, soumis à des délais critiques. Les retards dans leur traitement peuvent entraîner des conséquences graves, telles que la perte d’opportunités pour les étudiants ou l’accès retardé aux soins médicaux. Cette problématique est régulièrement abordée lors des réunions bilatérales avec les missions diplomatiques européennes.
Nouvelles mesures de contrôle
Depuis septembre 2024, la société chargée des demandes de visa pour la France a mis en œuvre des mesures supplémentaires. Parmi elles, un système de vérification par appel vidéo est utilisé pour confirmer l’identité des demandeurs avant l’attribution d’un rendez-vous. Ce dispositif vise à réduire les abus et à renforcer la sécurité des procédures.
Le ministère a également intensifié ses discussions avec les partenaires européens pour garantir une meilleure accessibilité et corriger les dysfonctionnements du système. L’objectif est de protéger les citoyens marocains tout en assurant un traitement équitable et rapide des demandes de visa.
Ces actions reflètent l’engagement du Maroc à limiter les pratiques abusives et à améliorer l’expérience des demandeurs de visa.
