Culture

Vernissage à Lisbonne de l’exposition collective « Racines et horizons: Art marocain au féminin »

Lisbonne – Une exposition collective intitulée “Racines et horizons: Art marocain au féminin”, a été inaugurée, samedi au centre culturel Belem de Lisbonne, en présence d’artistes, d’écrivains et d’amateurs d’art contemporain du Maroc et du Portugal.

L’exposition, organisée à l’initiative du Centre portugais de Sérigraphie, en collaboration avec l’ambassade du Maroc à Lisbonne, présente l’expérience de cinq femmes artistes marocaines de différentes générations à travers une sélection d’oeuvres (sérigraphies, gravures et photographies) inspirées par le riche patrimoine culturel du Royaume. Il s’agit de Malika Agueznay, Najia Mehadji, Ghizlane Agzenaï, Madiha Sebbani et Rahma Lhoussig.

L’exposition, qui se poursuit jusqu’au 21 novembre, reflète la créativité des femmes marocaines, leurs expériences artistiques et créatives dans leurs différentes manifestations ainsi que leurs contributions à l’enrichissement de l’art plastique marocain contemporain, qui constitue une composante importante du patrimoine culturel et artistique national.

Dans une déclaration à la MAP, la coordinatrice de l’exposition, Alexandra Silvano, a relevé que cette exposition est une occasion pour renforcer les relations culturelles et artistiques entre le Maroc et le Portugal, notant l’importance de la culture et de l’art dans le rapprochement et la promotion de la compréhension entre les peuples.

L’organisation de cette manifestation culturelle d’envergure vise, à ses yeux, à mettre en lumière la richesse culturelle et artistique du Maroc à travers des créations qui ont emprunté des styles nouveaux et multiples puisant dans un patrimoine culturel riche et diversifié, ainsi qu’à s’ouvrir à de nouvelles tendances artistiques telles que la photographie et la sérigraphie.

Pour sa part, l’Ambassadeur du Maroc au Portugal, M. Othman Bahnini, a indiqué que l’organisation de cette exposition a pour but de mettre en exergue la créativité et la vitalité des arts plastiques au Maroc, et plus particulièrement de l’art plastique féminin.

Cet événement permet également au public portugais de découvrir l’art plastique du Maroc, un pays qui partage une riche histoire commune avec le Portugal, car ces peintures reflètent les défis et l’esthétique d’une société marocaine en pleine mutation, tout en conservant ses racines culturelles qui mêlent traditions arabes, amazighes, andalouses et africaines, a-t-il ajouté.

Soulignant l’importance des beaux-arts comme composante du paysage artistique national, le diplomate a souligné que l’expression visuelle reflète l’identité culturelle d’un Maroc multiculturel.

Et d’ajouter que cette exposition reflète le dynamisme et l’évolution de la scène artistique marocaine, avec une nouvelle génération d’artistes combinant des techniques occidentales avec des influences locales.

“Bien que l’art visuel marocain des XXe et XXIe siècles ait été caractérisé par une domination masculine, nous avons assisté à l’émergence de nombreuses femmes artistes qui ont défié les normes sociétales et culturelles pour marquer de leur empreinte le domaine artistique, tant au niveau local qu’international”, a fait remarquer M. Bahnini.

Dans une déclaration similaire, l’artiste Ghizlane Agzenaï, a indiqué qu’elle présentait une expérience unique lors de cette exposition, avec une sculpture “totem” en papier avec des formes géométriques futuristes, et une toile Couleurs vives.

La jeune artiste marocaine, dont le travail gagne en notoriété, a ajouté qu’elle transmet un message social et spirituel à travers ses créations, qu’elle définit comme des Totems.

Pour Agzenaï, ces “totems”, pleins d’énergie paradoxale, transportent dynamisme et apaisement et sont des incarnations matérielles d’esprits bienveillants diffusant des ondes de joie, de vitalité et de sécurité, créant un optimisme contagieux.

L’exposition présente les œuvres de femmes artistes, de générations différentes. Au-delà de leurs parcours distincts, elles témoignent d’un profond intérêt pour l’héritage culturel et patrimonial des traditions ancestrales du Royaume.

Ce lien se reflète dans les œuvres de Malika Agueznay, Najia Mehadji et Ghizlane Agzenaï, qui combinent calligraphie islamique avec des motifs floraux, végétaux et géométriques, ou de Madiha Sebbani et Rahma Lhoussig, qui ont choisi d’aborder des thématiques sociales en rapport notamment avec la mondialisation, la citoyenneté et l’identité féminine arabe.

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