Dans une affaire qui continue de secouer Hollywood, un médecin de Los Angeles lié au décès tragique de l’acteur Matthew Perry, star de la série « Friends« , s’est vu interdire d’exercer la médecine par un tribunal fédéral vendredi dernier. Cette décision marque un nouveau tournant dans l’enquête sur la mort par overdose de l’acteur bien-aimé, survenue en octobre 2023.
Le Dr Mark Chavez, âgé de 54 ans, est au cœur de cette affaire. Il a accepté de plaider coupable pour avoir illégalement fourni de la kétamine à Perry, la substance qui a finalement causé son overdose fatale. La mort de l’acteur, retrouvé sans vie dans son jacuzzi, avait provoqué une onde de choc parmi les fans de « Friends » et déclenché une vague d’hommages dans l’industrie du divertissement.
L’enquête a révélé un réseau complexe impliquant plusieurs professionnels de santé. Un autre médecin, le Dr Salvador Plasencia, est accusé d’avoir acheté de la kétamine au Dr Chavez pour la revendre à un prix nettement supérieur à Matthew Perry. Une troisième personne, Jasveen Sangha, surnommée « la reine de la kétamine », est soupçonnée d’avoir fourni à l’acteur la dose qui lui a été fatale.
La chute d’un médecin et les zones d’ombre de Hollywood
Cette affaire jette une lumière crue sur les relations parfois troubles entre certaines célébrités d’Hollywood et les médecins chargés de gérer leurs addictions. La kétamine, utilisée initialement sous supervision médicale dans le cadre du traitement de Perry contre la dépression, est devenue l’instrument de sa perte lorsqu’il s’est vu refuser une augmentation de dosage.
Selon le parquet fédéral, c’est à l’automne 2023 que l’acteur, frustré par ce refus, aurait rechuté dans l’addiction. Il se serait alors tourné vers des sources moins scrupuleuses pour obtenir la substance, incluant des dealers et des médecins peu regardants sur l’éthique de leur pratique.
Les autorités n’ont pas mâché leurs mots concernant les médecins impliqués. Une responsable de l’agence antidrogue américaine a qualifié les Dr Plasencia et Chavez de praticiens « sans scrupules » ayant « violé le serment » d’Hippocrate, soulignant la gravité de leurs actes au regard de leur responsabilité professionnelle.
L’impact culturel de « Friends », série diffusée de 1994 à 2004, ne peut être sous-estimé. Elle a marqué toute une génération en racontant les aventures d’un groupe d’amis à New York. Cependant, derrière les rires et la jovialité de son personnage Chandler, Matthew Perry cachait un profond mal-être et une lutte acharnée contre ses addictions aux médicaments et à l’alcool.
Le procès des personnes impliquées dans cette affaire est prévu pour octobre prochain. Le Dr Chavez devrait plaider coupable avant cette date pour éviter un procès, tout comme deux autres individus visés par l’enquête. Cette stratégie judiciaire pourrait apporter de nouveaux éclairages sur les circonstances ayant mené au décès de l’acteur.
Cette tragédie soulève de nombreuses questions sur la prise en charge des addictions dans le milieu du showbusiness. Elle met en lumière les défis auxquels font face les célébrités luttant contre leurs démons, ainsi que la responsabilité des professionnels de santé qui les entourent.
La perte de sa licence médicale pour le Dr Chavez marque une étape importante dans cette affaire, envoyant un message fort à l’industrie médicale sur les conséquences de pratiques non éthiques. Cela pourrait également encourager une réflexion plus large sur les protocoles de prescription et de suivi des patients célèbres souffrant d’addictions.
Alors que l’enquête se poursuit et que le procès approche, les fans de Matthew Perry et le public en général attendent des réponses. Cette affaire tragique rappelle la vulnérabilité des stars face à leurs addictions et souligne l’importance d’un encadrement médical rigoureux et éthique, même pour les personnalités les plus en vue d’Hollywood.