Tribunal de Perpignan : elle entre par effraction chez des octogénaires et les blesse tous les deux

La toute jeune femme prétend mordicus qu’elle est entrée dans la maison en forçant un volet juste pour aller aux toilettes. Elle a terrorisé les occupants, un couple d’octogénaires avec lequel elle s’est battue. Tous deux ont dû être conduits aux urgences.
Le couple d’octogénaires est venu passer quelques jours au Soler pour rendre visite à la mère de madame, âgée de 104 ans. Samedi 5 août, à l’aube, quel n’est pas l’effarement de la fille, âgée de 83 ans, en tombant nez à nez avec une jeune femme au beau milieu de la cuisine. Cette dernière a un téléphone à la main. Persuadée qu’elle va appeler un complice, la dame réussit à lui faire lâcher son portable. Mais elle est repoussée et jetée au sol. Elle se met à hurler. Le mari arrive au secours, il voit sa femme ensanglantée et intervient aussitôt, craignant que l’agresseuse ne soit armée. Il la ceinture et réussit à l’immobiliser. Des voisins arriveront par la suite pour aider l’homme, âgé de 85 ans.
Devant ses juges, la jeune mère de famille de 21 ans explique avoir pensé que la maison était inoccupée et y avoir pénétré pour aller aux toilettes. Non, elle n’a pas voulu commettre de violences, elle s’est seulement débattue.
Bilan : respectivement 2 et 3 jours d’ITT pour les époux qui portent toujours les stigmates de leur cauchemar lorsqu’ils témoignent au procès.
« Je ne dors plus, rapporte la femme, j’ai peur de tout, je tremble. Personne ne croit à cette version des toilettes ».
Le procureur est assez remonté : « Deux personnes vulnérables victimes de violences et qui ont le courage devenir témoigner dignement ». Il réclame 1 an d’emprisonnement dont la moitié avec sursis pour ces « faits très désagréables ».
« Elle a conscience d’un comportement inadmissible et présente ses excuses, entame Me Bonafos. Après une sortie en boîte ses « amis, l’ont débarquée de la voiture, au Soler. Elle est parisienne et ne connaît pas la région. Elle avait un peu bu, elle a cherché un refuge. Elle s’est énervée quand elle a été séparée de son téléphone car elle voulait appeler son ami pour qu’il vienne la chercher. »
Sa cliente s’en sort avec 6 mois de sursis probatoire, assortis notamment de l’interdiction de paraître sur la commune du Soler.