Un grave incident de santé publique a eu lieu dans la région de Chefchaouen, où 54 personnes ont été victimes d’une intoxication alimentaire, samedi soir, après avoir consommé un repas de couscous au poulet lors d’un dîner funéraire dans le douar Asfaran, situé dans la commune de Tamrout.
Un transfert massif vers l’hôpital de Chefchaouen
Face à la gravité des symptômes, les victimes ont été rapidement transportées aux urgences de l’hôpital régional Mohammed V de Chefchaouen, où elles ont reçu les premiers soins. L’état de certains patients a nécessité leur transfert vers les hôpitaux de Tétouan et Tanger. Selon des sources locales, le bilan des victimes pourrait encore s’alourdir.
Un appel à la transparence et à l’action
Abdelmajid Aharz, membre de l’Observatoire international des médias et des droits de l’homme, a réagi à cet incident en publiant un message sur son compte Facebook. Il a demandé l’envoi d’une commission d’enquête pour déterminer l’origine de cette intoxication alimentaire, qui aurait pu coûter la vie à des dizaines d’enfants.
Aharz a également exprimé sa préoccupation face à la situation des infrastructures sanitaires dans la région. Il a critiqué la fermeture des trois dispensaires ruraux de la commune de Tamrout et l’absence de personnel médical et d’équipements dans ces établissements. Le centre de santé de Bab Berred, quant à lui, est décrit comme une simple station de triage, redirigeant les malades vers l’hôpital de Chefchaouen sans offrir de soins sur place.
La défaillance du système de santé rural
Depuis le début de la nuit jusqu’à la mi-journée, les ambulanciers de Bab Berred ont été mobilisés pour transporter les victimes à l’hôpital régional. Aharz a dénoncé la situation des centres de santé ruraux, qu’il a qualifiés de « bâtiments abandonnés avec du personnel médical présent sur papier, mais absent en réalité ». Cette crise met en lumière les défaillances du système de santé rural, souvent pointé du doigt pour son incapacité à répondre aux besoins urgents des habitants des zones reculées.
Abdelmajid Aharz a renouvelé son appel à l’envoi d’une commission pour rendre visite aux victimes et au douar Asfaran afin de clarifier les circonstances exactes de cette intoxication de masse. Il a également réclamé une enquête approfondie pour comprendre les raisons de la fermeture des infrastructures sanitaires locales, en espérant que cette tragédie incitera les autorités à agir pour améliorer les services de santé dans la région.
Cet incident met en évidence les difficultés que rencontrent les habitants des zones rurales du Maroc, notamment en matière de santé, et soulève des questions sur la responsabilité des autorités locales dans la gestion de cette crise.