TÉMOIGNAGES. Incendie de Saint-André : « Nous résidons à 200 mètres du départ du feu et nous recevons des cendres de partout »

André Walleyrand a 66 ans, est retraité de la Marine nationale et ancien pompier volontaire. Cet habitant de la rue des Mimosas à Saint-André, située à 200 mètres du départ du sinistre, ce lundi 14 août qui s’est déclaré entre 16 h et 17 h, a assisté en direct à l’évolution de la situation qu’il qualifie de « très inquiétante ». Il confiait également « avec mon épouse on reste vigilants ».
Des flammes qui s’élèvent derrière les pâtés de maisons, des fumées épaisses qui montent en colonnes, des cendres qui s’éparpillent dans l’air et le ballet incessant des canadairs : tel est le spectacle désolant que vivent depuis leur « poste d’observation » André Walleyrand et son épouse. Leur maison de la rue des Mimosas, à Saint-André, est située à 200 mètres du départ du sinistre.
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Au téléphone, ce retraité de la Marine nationale dans laquelle il confie « avoir servi pendant 15 ans » et ex-sapeur-pompier volontaire semble garder un calme olympien. Il décrit par le détail tout ce qui s’offre à sa vue depuis le cœur de cet après-midi. « Là, je viens de voir passer un Dash et, depuis tout à l’heure, nous assistons avec ma femme au va-et-vient des quatre canadairs, enfin c’est ce que nous avons compté, mais aussi des Trackers et des Dash de la Sécurité Civile. Ce qui est le plus impressionnant, c’est la vitesse à laquelle souffle cette marinade tourbillonnante qui vient là, au moment où je vous parle, de tourner à l’ouest. On aperçoit les flammes qui se dirigent à présent vers Sorède. C’est fou et terrible à la fois comme ce feu progresse si vite ! »
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Concernant, selon lui, l’évolution de la situation, c’est l’ancien soldat du feu qui s’exprime : « Écoutez, avec mon épouse on reste vigilants et on se tient prêts à évacuer les lieux s’il le faut, mais pour l’instant, du moins d’après mon vécu et mon expérience d’ancien pompier, il n’y a pas péril en la demeure. Vous savez, nous commençons à être habitués : nous avions vécu l’an dernier, personnellement cette fois, un autre incendie à la Seyne-sur-Mer, et avions dû quitter précipitamment notre logement léché par les flammes… »