Syrie : Bachar al-Assad aurait fui après l’entrée des rebelles à Damas
Les rebelles syriens ont annoncé dimanche leur entrée dans la capitale Damas, affirmant que le président Bachar al-Assad avait quitté le pays. Cette annonce survient après une offensive éclair menée par une coalition dominée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
Fin de cinq décennies de domination du Baas
Selon des déclarations publiées sur Telegram, les rebelles ont proclamé Damas « libre » et accusé Bachar al-Assad d’avoir « pris la fuite ». L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé que le président aurait quitté la Syrie via l’aéroport de Damas, mais aucune source officielle n’a validé cette information.
Les forces gouvernementales se sont retirées de plusieurs positions stratégiques, notamment l’aéroport international de Damas et la ville de Homs. Le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, a indiqué être prêt à collaborer avec un nouveau leadership choisi par le peuple.
Avancées rapides des rebelles
Depuis le 27 novembre, les rebelles ont conquis plusieurs grandes villes, dont Alep et Hama, avant d’atteindre la capitale. Leur progression a été facilitée par le retrait partiel des forces gouvernementales et le désengagement progressif des alliés du régime, notamment le Hezbollah libanais.
Le groupe HTS a appelé ses combattants à respecter les institutions publiques, précisant que la transition du pouvoir restait sous l’autorité du Premier ministre jusqu’à sa finalisation.
Retrait des alliés du régime
Le Hezbollah, soutien clé de Bachar al-Assad, a commencé à évacuer ses forces de la région de Damas et de Homs. Certains combattants se sont redéployés à Lattaquié, tandis que d’autres ont regagné le Liban. Ce retrait s’ajoute à une désorganisation générale des troupes loyalistes face à l’offensive rebelle.
Dans le nord-est, les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, ont occupé les zones abandonnées par les forces gouvernementales dans la province de Deir Ezzor.
Une transition incertaine
Le conflit syrien, déclenché en 2011, a causé un demi-million de morts et des millions de déplacés. La chute de Bachar al-Assad marque un tournant dans cette guerre, mais l’avenir du pays reste incertain. Les rebelles ont appelé les Syriens exilés à rentrer dans un pays qu’ils décrivent désormais comme « libre ».
