Monde

Surpopulation à la prison de Perpignan : les associations exigent « la fin des nouvelles incarcérations »

312 détenus pour 132 places ce mercredi 16 août 2023 : la prison de Perpignan affiche un taux de surpopulation de 230% ! En audience devant le tribunal administratif de Montpellier, deux associations ont exigé « la suspension de toute nouvelle incarcération ». La justice tranchera la semaine prochaine.

« Conditions de détention indignes », « surpopulation endémique », « punaises de lit »… Les recommandations de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté sur la prison de Perpignan ont poussé deux associations – l’Observatoire international des prisons et l’Association des avocats pour la défense des droits des détenus – à saisir le tribunal administratif de Montpellier, ce mercredi 16 août.

Elles ont dénoncé un constat récurent, assurant « qu’il n’y avait pas de fatalité à cette situation d’atteinte aux droits des personnes détenues ». Elles ont donc réclamé « la suspension de toute nouvelle incarcération », avant de présenter 35 recommandations, dont « l’élimination des punaises de lit ».

Ce mercredi 16 août, la prison de Perpignan cumule 312 détenus pour une contenance de 132 places ! Et plus de 60 matelas au sol. Soit 230% de surpopulation ! 

A lire aussi :
La contrôleuse des prisons épingle « les conditions indignes » du centre pénitentiaire de Perpignan

 

Depuis plusieurs années, les syndicats alertent et mobilisent. « Tant que l’on ne réglera pas la question de la surpopulation, on ne réglera pas tous ces problèmes », prévient Pierre Grousset, représentant de l’Ufap-Unsa pénitentiaire. « Perpignan, Nîmes et Seysses (près de Toulouse) sont les trois établissements affichant le plus fort taux de surpopulation d’Occitanie. Nous avons déjà demandé que les détenus sans attache dans les Pyrénées-Orientales soient exfiltrés sur d’autres établissements pénitentiaires ».

La direction de la prison de Perpignan assure que des aménagements ont déjà été réalisés et que d’autres sont planifiés. Ce n’est pas le projet de nouvelle prison de 500 places à Rivesaltes qui offrira des solutions à court terme. Sa livraison est prévue en 2027, alors que les vignerons de la cave Arnaud de Villeneuve sont vent debout contre sa construction sur un terrain voisin. La justice, elle, devrait trancher en fin de semaine prochaine.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page