Suicide d’un adolescent à Poissy : Gabriel Attal réagit au « courrier de la honte » envoyé par le rectorat de Versailles aux parents

Le ton et les propos du courrier envoyé par le rectorat de Versailles aux parents de l’adolescent qui était harcelé ont choqué jusqu’à la Première ministre et le ministre de l’Education.
Le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal a annoncé vouloir demander « un audit sur l’ensemble des situations de harcèlement qui ont été signalées depuis l’année passée », indique France Info. Pour cela, il va réunir dès lundi l’ensemble des recteurs d’Académie.
Cette annonce intervient suite à la publication du courrier adressé par l’Académie de Versailles aux parents du jeune adolescent de 15 ans qui s’est suicidé à son domicile à Poissy mardi 5 septembre. En effet, le rectorat de Versailles dénonçait l’attitude des parents qui avaient demandé au proviseur de l’établissement de leur fils quelles actions avait été mises en place. Les parents avaient déposé une main courante au commissariat pour signaler les faits face à l’inaction de l’établissement.
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Gabriel Attal a qualifié le courrier du rectorat de Versailles d’une « honte », la première ministre a parlé d’une « défaillance » en estimant ce courrier « décalé ».
Le rectorat parle « d’un supposé harcèlement »
Plusieurs courriers ont été échangés, comme l’a révélé BFM TV, mais c’est le troisième envoyé en mai dernier qui est particulièrement choquant. Le rectorat demande aux parents » d’adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les membres de la communauté éducative ». Une autre fois, il est écrit : « Vous avez remis en cause les fonctions et menacé de dépôt de plainte le personnel de direction du lycée professionnel (…) Vous avez reproché à ce dernier sa passivité face à un supposé harcèlement subi par votre enfant ». Le rectorat hausse le ton également et prévient les parents qu’un article du Code pénal punit les dénonciations calomnieuses, en précisant que les peines vont de cinq ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, précise nos confrères.
Les faits de harcèlement avaient été déclarés au cours de l’année scolaire 2022-2023, l’adolescent faisait l’objet de brimades et d’injures répétées. Il avait changé d’établissement pour cette rentrée scolaire.
Le gouvernement doit présenter bientôt un plan de lutte contre le harcèlement notamment en milieu scolaire.