Malgré une prestation moyenne, Paris a réussi à dominer Montpellier sur ses terres. Un succès qui n’aurait pas été possible sans le réveil de Neymar.
En début de saison, après avoir manqué un mois de compétition à cause de l’incertitude qui pesait au tour de son avenir, Neymar était revenu avec beaucoup d’envie et de détermination. Et ses coups de patte ont permis à son équipe du PSG de glaner six points supplémentaires. Début octobre, le Brésilien s’était de nouveau retrouvé sur le flanc. Cette fois, pour cause de blessure. Son come-back dans la foulée n’a pas été aussi impressionnant, mais le résultat est presque le même. Depuis son retour sur les terrains en novembre, il a signé trois gestes décisifs. Et ce dimanche, sur la pelouse de Montpellier, il y a fort à parier que les champions de France seraient tombés s’il n’était pas sorti de sa boite pour tout renverser.
LE NÉANT PUIS LA LUMIÈRE POUR NEYMAR
On dit des génies qu’ils font basculer les matches et qu’ils choisissent leurs moments pour se mettre en évidence. Des caractéristiques que Neymar possède bel et bien. À la Mosson, il n’a pas livré sa meilleure partition de la saison. Loin s’en faut. Sa première heure du jeu a même été très décevante, avec beaucoup de mauvais choix effectués. Les rares fois où son équipe aurait pu créer le danger, c’est lui qui a fait avorter les offensives à cause d’une passe trop longue ou d’un geste mal exécuté. Mais, et alors que d’autres à sa place seraient peut-être sortis de leur match, lui a su rester concentré pour finalement sortir les siens du mauvais pas au prix d’un magnifique coup franc.
Neutralisé irrégulièrement par Pedro Mendes à quelques mètres de la surface, l’international auriverde s’est fait justice lui-même. Son coup franc de 20 mètres a fini en pleine lucarne, et il ne pouvait pas être mieux exécuté. Ce but a réveillé Paris, mais il a aussi revigoré son auteur. Sur sa lancée, il a ensuite servi Mbappé pour le but de 2-1, s’offrant à l’occasion sa première passe décisive de l’exercice. C’était tout de sa part ? Pas totalement. Sur le troisième but, il était encore là pour lancer une nouvelle fois Mbappé avant que ce dernier ne délivre un caviar à Mauro Icardi. En deux temps et trois mouvements, « Ney » a donc effacé tout ce qu’il a raté ou mal entrepris avant l’égalisation.
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UN NEYMAR À DEUX VISAGES ? TUCHEL DÉSAPPROUVE
Sur la table de la dissection, faudra-t-il justement passer sous silence cette première heure cahin-caha de l’artiste brésilien pour ne retenir que ce qui brille ? Comme l’entêtement qu’il a eu à décrocher pour aller chercher le ballon plus bas et à provoquer duels et, par ricochet, les fautes de l’adversaire. Ou encore cette envie de réussir un beau geste technique, même quand celui-ci ne s’imposait pas. La question a été posée à son entraineur Thomas Tuchel et pour ce dernier elle n’a pas du tout lieu d’être : « Non, il n’est pas du tout agaçant, a-t-il affirmé sur Canal+. Moi, il ne m’énerve pas. Vous savez, ce n’est pas facile pour lui. On doit l’accepter comme il est. Lui, comme Mbappé, ont longtemps été blessés. Là, ils reviennent et il sait gérer ça avec son expérience. Aujourd’hui, ils nous ont donné le match. »
Le #CSC débute sur une image forte : l'altercation entre @neymarjr et @AndyDelort9 dans les couloirs de le Mosson juste après la rencontre 😡
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— Canal Sports Club (@CanalSportsClub) December 7, 2019
Le Neymar qui joue avec les nerfs sera oublié au profit de celui qui apporte la lumière et sauve son équipe. Sauf peut-être pour l’adversaire. Et ce samedi, les Montpélliérains n’avaient pas trop envie de passer sous silence le côté provocateur du Brésilien. Andy Delort est même allé à sa rencontre dans le tunnel au coup de sifflet pour une explication. L’attaquant héraultais lui a demandé « plus de respect ». Une requête qui n’a pas été du goût de l’ancien Barcelonais, prêt dès lors à se frotter à son vis-à-vis, avant que des officiels ne soient intervenus. Il avait encore de l’énergie en lui. Quoi de plus logique finalement au sortir d’un match qu’il n’a démarré que dans son dernier tiers.
