Des enquêtes révèlent que certaines agences de location de voitures au Maroc pourraient être impliquées dans des opérations de blanchiment d’argent. Ces sociétés proposent des véhicules haut de gamme à des tarifs anormalement bas, soulevant des questions sur la légitimité de leurs activités.
Des sources signalent que des voitures d’une valeur entre 500 000 et 1 000 000 de dirhams sont louées à partir de 300 dirhams par jour. Ces prix ne permettent pas de couvrir les frais d’exploitation, ce qui alimente les soupçons de financement par des fonds illicites, possiblement liés à des activités criminelles telles que le trafic de drogue.
Les autorités financières, dont l’Autorité Nationale des Informations Financières, ont été alertées et mènent des investigations pour identifier les sources de ces financements. Ces entreprises utiliseraient des pratiques telles que la location fictive et la falsification de documents comptables pour dissimuler les origines des fonds et présenter une façade économique légitime.
Des acteurs du secteur dénoncent l’impact de ces pratiques sur le marché, notamment une concurrence déloyale et des déséquilibres tarifaires. Les entreprises conformes à la législation se trouvent en difficulté face à ces flux financiers illégaux qui faussent les règles du marché.
Les lois marocaines imposent aux institutions concernées de signaler toute activité suspecte, et des enquêtes sont en cours pour déterminer les responsabilités. Les professionnels espèrent que ces efforts permettront de restaurer la crédibilité et la stabilité du secteur.
Les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur les résultats des investigations, mais les premières conclusions renforcent les préoccupations concernant l’utilisation des agences de location de voitures comme couverture pour des opérations de blanchiment d’argent.
