Ryanair a annoncé la possible suppression de la moitié de ses vols au départ de la France à compter du 1er janvier 2025, si le gouvernement met en œuvre le projet de tripler la taxe sur les billets d’avion.
La taxe, actuellement fixée à 1,50 € pour les vols en classe économique, pourrait être portée à un montant trois fois supérieur. Selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair, cette hausse rendrait certaines lignes régionales non rentables, notamment celles reliant Limoges, Carcassonne et Perpignan.
Les vols vers le Maroc, qui dépendent en grande partie des bases régionales françaises, pourraient également être impactés. Ryanair a laissé entendre qu’elle pourrait redéployer ses avions vers des pays offrant des conditions fiscales plus favorables, comme l’Espagne ou la Pologne.
La Fédération Nationale de l’Aviation et de ses Métiers (FNAM) a averti que cette hausse pourrait entraîner une baisse de 2 % du trafic aérien en France dès 2025. Les aéroports régionaux, déjà fragilisés, risquent de subir les conséquences les plus sévères, avec des pertes économiques et d’emploi à prévoir.
Cette menace s’inscrit dans la stratégie habituelle de Ryanair, connue pour exercer une pression sur les gouvernements afin de limiter les politiques jugées contraignantes. En 2021, la compagnie avait déjà brandi la menace d’un retrait du marché marocain, invoquant des tensions liées aux restrictions sanitaires.
Le projet de loi, qui vise à générer un milliard d’euros pour les finances publiques, reste en discussion. En attendant, l’incertitude grandit pour les voyageurs et les acteurs du secteur aérien, confrontés à la perspective d’une réduction drastique des vols.