L’alliance stratégique Maroc-Espagne, l’action du gouvernement après l’adoption de la Charte de l’investissement, la production de prêts, les métiers structurants du marché de l’emploi et les coulisses de la participation du Maroc au Forum de Davos sont les principaux sujets ayant retenu l’attention de la presse économique marocaine.
Dans un article intitulé “Maroc-Espagne, une alliance stratégique et dynamique”, le magazine Challenge revient sur le Forum maroco-espagnol organisé mercredi dernier à Rabat. Un financement de 800 millions d’euros a été prévu au profit des institutions et entreprises marocaines pour développer leurs relations avec leurs partenaires espagnols, souligne l’article.
Les exportations espagnoles vers le Maroc ont atteint en 2022 près de 10,8 milliards d’euros. Le Maroc représente 50% des exportations espagnoles vers l’Afrique. Au-delà de la dimension économique importante, les rapports du Maroc avec l’Espagne ont une profondeur historique et humaine, poursuit la publication.
“Ayant accepté d’évacuer le Sahara Marocain, en 1975, l’Espagne a récemment admis et reconnu le sérieux et la pertinence de la proposition marocaine d’autonomie des provinces du Sud, pour régler définitivement ce conflit artificiel et renforcer la paix pour l’ensemble de l’Afrique du Nord et la Méditerranée”, a fait savoir l’auteur de l’article.
Par ailleurs, Challenge se penche sur la participation du Maroc au Forum de Davos, qui était une occasion de mettre en avant son leadership régional et son approche face aux défis de ce siècle.
“Ce rendez-vous des puissances a été une opportunité pour le Maroc de démontrer au monde qu’il est pleinement un pays émergent”. Et le discours du Chef du gouvernement a permis de montrer les avancées du royaume dans plein de secteurs clés”, a confié à Challenge, Driss Aissaoui, économiste et spécialiste de la communication institutionnelle.
Et d’ajouter que ça a été une occasion pour le Maroc de mettre la lumière sur son leadership régional, notamment le continent africain. En effet, lors de cette nouvelle édition 2023, le Maroc a été un acteur clé dans la promotion de son soft power. Le pays a mis en avant ses atouts économiques, culturels et touristiques pour attirer les investisseurs étrangers et renforcer sa position en tant que plaque tournante régionale.
Sous le titre “La production de prêts retrouve son tonus”, Finances News Hebdo (FNH), s’attarde sur le sujet de la production des prêts bancaires, estimant que celle-ci s’est bien comportée l’année dernière malgré la succession des crises et le renchérissement des coûts d’emprunt.
Si l’encours global des crédits bancaires a dépassé la barre des 1.000 milliards de dirhams (MMDH), c’est grâce à une bonne orientation sur quasiment tous les segments de prêts, relève l’hebdomadaire, rappelant dans ce sens que ce sont plus de 75 MMDH de crédits qui ont été distribués par le secteur bancaire marocain en 2022.
Selon les dernières statistiques de la Banque centrale, rapportées par l’auteur de l’article, les prêts aux promoteurs immobiliers sont le seul segment qui baisse d’une année à l’autre, en lien particulièrement avec la décélération des prêts à l’habitation, quant au crédit à l’équipement, il reprend des couleurs malgré une croissance molle.
Sur un autre sujet, la publication revient sur les facteurs de risque préoccupants pour le Maroc identifiés par le Fonds monétaire international dans le cadre de ses prévisions et dont la concrétisation pourrait fortement impacter la croissance en 2023.
Dans ce sens, l’auteur de l’article pointe du doigt le désencrage des anticipations d’inflation, de la récession mondiale, de la fragmentation géoéconomique ainsi que de la sécheresse, rappelant, tout de même, que le FMI a récemment félicité le Maroc pour “sa réponse politique très forte” pour atténuer l’impact social et économique des récents chocs négatifs liés à la guerre en Ukraine et à la sécheresse.
Pour sa part, “La Vie Eco” s’attarde su le plan d’action du gouvernement après l’adoption de la Charte de l’investissement, indiquant que la déconcentration, la simplification et la nouvelle gouvernance sont les mots clés de la nouvelle politique de promotion de l’investissement du gouvernement.
Pour lancer une nouvelle dynamique dans le domaine, le gouvernement met les bouchées doubles, indique la revue, faisant remarquer qu’une feuille de route a même été conçue.
Selon l’hebdomadaire, la machine peut être mise en marche, mais ce n’est pas suffisant. Encore faut-il des actions d’accompagnement pour en assurer un meilleur déploiement sur le terrain.
Sur un autre registre, la publication jette la lumière sur le marché de l’emploi, faisant savoir que d’après le plan stratégique de l’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) qui a été dévoilé récemment, l’employabilité, l’intermédiation sur le marché du travail, l’entrepreneuriat et le placement à l’international sont les 4 métiers structurants du nouveau plan de transformation de l’agence.
Ce plan vise notamment à assurer la montée en puissance de l’Agence, le déploiement actif de la nouvelle vision de la promotion de l’emploi, l’adoption d’un nouveau schéma de gouvernance territoriale et la mise à disposition de moyens modernes.
Avec MAP
