
Dans une enquête exclusive, nous mettons en lumière les pratiques discutables de certains « influenceurs » qui exploitent la tragédie du séisme dans la région d’El Haouz à des fins lucratives. Amin Raghib, expert en sécurité informatique et blogueur, a levé le voile sur les méthodes utilisées par ces individus, mettant en évidence leurs agissements choquants.
Des profits au détriment de la tragédie
Selon Amin Raghib, certains individus se faisant appeler « influenceurs » ont tiré profit de la catastrophe du séisme qui a frappé la région d’El Haouz le vendredi 8 septembre dernier, engrangeant des bénéfices personnels allant de 10 000 à 100 000 dirhams, en fonction du nombre d’interactions générées par leurs vidéos.
La manipulation des émotions à grande échelle
Ces « influenceurs » n’hésitent pas à exploiter les émotions des spectateurs. Ils utilisent des discours émouvants, des images saisissantes et des messages qui touchent profondément le cœur des gens. Cette tactique se traduit par une augmentation spectaculaire du nombre de vues sur leurs vidéos.
Le scénario de l’aide humanitaire
Mais ce n’est pas tout. Certains de ces individus vont jusqu’à acheter des provisions alimentaires d’une valeur pouvant atteindre 20 000 dirhams, les chargent dans un camion, puis se dirigent vers les zones sinistrées. Ils documentent chaque étape de leur action en vidéo et publient le tout sur YouTube.
Un investissement cynique
Selon Amin Raghib, offrir une aide d’une valeur de 20 000 dirhams aux victimes s’avère être un investissement lucratif pour ces « influenceurs ». En exploitant les tragédies humaines, y compris celles touchant les enfants, ils parviennent à réaliser des profits considérables, pouvant atteindre jusqu’à 100 000 dirhams.
La domination des médias sociaux
Il est essentiel de noter que de nombreux « influenceurs » ont recentré leurs activités sur Facebook et Instagram pour maximiser les vues de leurs vidéos YouTube. Ces plateformes jouent désormais un rôle clé dans l’augmentation de leur notoriété et, par conséquent, de leurs gains. Les vidéos sont partagées à une vitesse fulgurante, et les taux de visionnage atteignent des sommets en moins de 24 heures.
Des gains impressionnants
Amin Raghib confirme que certains « influenceurs » gérant des pages importantes sur Facebook peuvent générer des revenus mensuels allant de 10 000 à 100 000 dirhams. Les médias sociaux contribuent de manière significative à leur enrichissement en un laps de temps très court.
Il est important de souligner que de nombreuses personnalités publiques, activistes et citoyens marocains ont récemment condamné l’attitude de certains « influenceurs » qui cherchent à obtenir la notoriété en publiant des photos d’enfants et de résidents des zones sinistrées sans leur consentement préalable.