MarocA La Une

Rentrée scolaire au Maroc : des retards à prévoir ?

Le calendrier de la rentrée scolaire au Maroc, prévu pour début septembre, pourrait être perturbé en raison de la participation des enseignants au recensement national. Cette situation suscite des inquiétudes au sein de la communauté éducative, malgré les assurances du ministère de l’Éducation nationale.

Selon un représentant du ministère, la rentrée scolaire pour l’année 2024/2025 devrait se dérouler comme prévu, sans retards majeurs. Les élèves retourneront en classe entre le 4 et le 6 septembre, tandis que les enseignants sont attendus dès le 3 septembre. Toutefois, la participation des enseignants au recensement, autorisée par le ministère, pourrait compliquer ce calendrier, surtout dans les établissements primaires.

Le débat autour de l’impact potentiel de cette participation a été intensifié par les critiques d’Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits humains. Ghali a accusé les enseignants de compromettre l’éducation des élèves en s’impliquant dans le recensement, une position qui a provoqué l’indignation des professionnels de l’éducation.

Bien que le nombre exact d’enseignants impliqués reste inconnu, la Haute Commissariat au Plan a recruté près de 200 000 personnes pour l’opération de recensement, ce qui laisse planer le doute sur la disponibilité des enseignants au début de l’année scolaire. Lors d’un précédent recensement en 2014, le ministère avait déjà dû reporter la signature des procès-verbaux de rentrée scolaire pour les enseignants.

Les experts en éducation sont partagés quant aux conséquences de cette situation. Jamal Chafiq, spécialiste du secteur, estime que les enseignants sauront gérer les défis posés par leur double engagement. Cependant, Abdelnasser Najji, autre expert en éducation, prévient que les élèves du primaire, en particulier, risquent de souffrir de l’absence de leurs enseignants, surtout en début d’année où une évaluation et un suivi sont cruciaux pour leur progression scolaire.

Najji souligne également que l’absence d’un diagnostic initial en septembre pourrait nuire à l’apprentissage des élèves tout au long de l’année, une situation aggravée par le manque d’informations précises sur le nombre d’enseignants mobilisés. Il suggère que le ministère et la Haute Commissariat au Plan auraient pu recruter des étudiants ou des chômeurs pour effectuer le recensement, afin de préserver la qualité de l’éducation.

Media7

Media 7, votre source d’actualités en ligne. Notre mission est de fournir des informations précises, impartiales et à jour sur les événements nationaux et internationaux qui comptent pour vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page