vendredi, 13 septembre, 2024 à 14:55
Rabat – Le vernissage de l’exposition photographique “Ombres de mon passé” de l’artiste-photographe maroco-américain Noureddine El Warari a eu lieu, jeudi soir, à l’Espace Rivages de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger.
Cette exposition rétrospective, qui se poursuit jusqu’au 29 septembre, regroupe des photographies en noir et blanc, prises sur une quarantaine d’années, où s’entremêlent des éléments du patrimoine marocain et certains aspects de la culture américaine. La fusion entre ces deux univers culturels intrinsèquement différents donne lieu à des clichés d’une beauté saisissante, qui jettent des passerelles immatérielles entre les deux rives de l’Atlantique.
L’œil du visiteur est capté par les petits détails, rehaussés et sublimés par l’absence de couleur sur ces photographies sur toile grandeur nature. Le ton, résolument nostalgique, est donné et l’attention est de facto dirigée vers l’histoire racontée par chaque cliché et le contexte spatio-temporel où il prend racine.
Entre les portraits et les vues panoramiques des lieux et des murailles, Noureddine El Warari reconstitue le puzzle de sa vie en rassemblant des fragments autobiographiques faits de visages de personnages qu’il a connus ou côtoyés et d’endroits qu’il a habités autrefois et qui l’habitent aujourd’hui.
Maniant a maestria les angles et les techniques de prise de vue, l’artiste a réussi à étaler au grand jour ces souvenirs chéris d’un temps révolu pour mieux les contempler et les sauver de l’oubli.
Dans une déclaration à la presse à l’occasion du vernissage de l’exposition, Noureddine El Warari a indiqué que l’exposition revisite des réminiscences de son enfance à Derb Sultan à Casablanca.
“Petit, j’étais un habitué des salles de cinéma et du théâtre de la ville. Cela a fait naître chez moi une curiosité et une passion pour tout ce qui se rapporte à l’image et m’a poussé à faire carrière dans la photographie”, a-t-il confié.
Une carrière que l’artiste va poursuivre aux Etats-Unis où il dit avoir eu l’opportunité d’aiguiser son talent et d’approfondir ses connaissances sur l’art photographique, en suivant des formations dispensées par des experts de renom et en travaillant par la suite pour le compte de grandes sociétés de production.
Fier de ses origines, l’artiste-photographe affirme que ses œuvres sont le reflet de son profond attachement à son identité marocaine, ajoutant qu’il a toujours éprouvé, durant son séjour aux Etats-Unis, de la nostalgie pour son enfance au Maroc dont il retrace les détails dans ses photographies.
Cette exposition se veut une “célébration de la richesse de la culture marocaine et une contribution à la préservation de certaines composantes de notre patrimoine”, a-t-il dit, saisissant cette occasion pour remercier la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger pour ses initiatives visant à renforcer les attaches des artistes marocains expatriés avec leur pays.
Noureddine El Warari réside aux Etats-Unis depuis les années 1980, où il poursuit sa carrière de maître imprimeur, photographe et conférencier au Santa Monica College. En 1985, il obtient le Diplôme des sciences appliquées en photographie du Programme des Beaux-Arts, à Austin, Université du Texas.
Il intègre, pour deux ans, le CREART Photo Laboratory de Los Angeles où il travaille en collaboration avec les géants Universal Studios et Warner Brothers et se distingue par la qualité de son travail photographique et sur les tournages de films, aussi bien pour les majors que pour plusieurs agences de publicité.