La Chine est confrontée à une recrudescence des infections respiratoires cet hiver, entraînant des hôpitaux surchargés, des mesures d’urgence et une inquiétude croissante de la population. L’épidémie, liée au virus métapneumovirus humain (HMPV), se propage principalement dans les provinces du nord, touchant particulièrement les enfants.
Cinq ans après l’apparition du Covid-19 à Wuhan, la situation actuelle rappelle les premières images de la pandémie mondiale. Cependant, les autorités chinoises minimisent les faits, les qualifiant de pic saisonnier habituel des infections respiratoires hivernales.
Qu’est-ce que le HMPV ?
Le métapneumovirus humain (HMPV) est un virus respiratoire connu depuis 2001. Bien que ses symptômes ressemblent à ceux du rhume ou de la grippe, il peut entraîner des complications graves comme la pneumonie, notamment chez les nourrissons, les personnes âgées et les individus immunodéprimés.
Comment se propage le HMPV ?
- Mode de transmission : par les gouttelettes respiratoires ou le contact avec des surfaces contaminées.
- Période d’incubation : 3 à 6 jours.
- Symptômes : toux, fièvre, congestion nasale, fatigue.
Contrairement au Covid-19, il n’existe ni vaccin ni traitement antiviral spécifique pour le HMPV. Les soins consistent principalement à soulager les symptômes.
La montée des cas de HMPV en Chine
Avec l’arrivée du froid et l’augmentation des activités en intérieur, les conditions sont propices à la propagation des virus respiratoires. Les autorités chinoises ont signalé une hausse notable des infections, y compris le HMPV, dans les rapports récents.
Mesures prises par la Chine :
- Renforcement des systèmes de surveillance sanitaire.
- Lancement d’un programme pilote pour suivre les cas de pneumonie d’origine inconnue.
- Mobilisation des laboratoires et agences de santé pour une gestion rapide des cas.
Bien que la OMS n’ait pas classé cette flambée comme une urgence sanitaire mondiale, la vigilance reste de mise.
Un risque de propagation internationale ?
Des cas de HMPV ont été signalés à Hong Kong, tandis que des pays voisins comme le Cambodge et Taïwan surveillent de près la situation.
Réactions des autorités internationales :
- Cambodge : mise en garde contre les similitudes entre le HMPV, la grippe et le Covid-19.
- Taïwan : sensibilisation accrue des populations vulnérables.
- Inde : appel au calme, comparant le HMPV aux autres virus respiratoires communs.
Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a tenu à rassurer :
« Le gouvernement chinois veille à la santé de ses citoyens et des visiteurs étrangers. Il est sûr de voyager en Chine. »
HMPV : une menace ou une épidémie saisonnière ?
Malgré la hausse des cas, les experts s’accordent sur le fait que le HMPV suit une tendance saisonnière normale. Toutefois, son impact sur les populations à risque, notamment les enfants, les personnes âgées et les immunodéprimés, justifie une surveillance accrue.
Conseils de prévention :
- Maintenir une bonne hygiène des mains.
- Éviter les espaces bondés en période de pic.
- Consulter un médecin en cas de symptômes sévères.
Si le métapneumovirus humain attire l’attention cette année, il n’est pas une nouveauté médicale. La Chine, forte de son expérience passée, intensifie ses efforts pour limiter sa propagation. La situation met en lumière l’importance des systèmes de surveillance globale face aux menaces sanitaires émergentes.