Le gouvernement va continuer de travailler sur la mise en place de la feuille de route de la réforme du système éducatif 2022-2026, selon la note d’orientation du projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2025, adressée par le Chef du gouvernement aux départements ministériels.
Le gouvernement considère l’éducation comme un pilier fondamental pour construire l’État social, relève la note, rappelant que l’Exécutif a élaboré la feuille de route 2022-2026 “pour une école publique de qualité pour tous”, en se référant aux Hautes Directives de SM le Roi Mohammed VI.
Concernant la généralisation et le développement de l’éducation préscolaire, l’élargissement de l’offre éducative au début de l’année scolaire 2023-2024 a permis d’ouvrir 4.700 nouvelles classes et de recruter 6.000 nouveaux éducateurs, fait savoir la note, soulignant que le nombre d’inscriptions dans l’enseignement préscolaire public a augmenté de 15% entre 2022 et 2024.
Ces efforts seront renforcés en 2025 par la poursuite de la mise en œuvre de la feuille de route pour la généralisation de l’éducation préscolaire d’ici 2028, avec la création de 4.000 unités éducatives par an et le développement continu d’un modèle efficace d’enseignement préscolaire basé sur un cadre national de référence, incluant tous ses composants, notamment les programmes, les normes de qualité et la formation des éducateurs.
Parallèlement, le gouvernement a renforcé l’offre éducative du système scolaire à travers l’ouverture de 237 nouveaux établissements d’enseignement, dont 154 en milieu rural, la réhabilitation de 2.500 établissements scolaires, l’équipement de plus de 13.000 salles de classe avec des moyens numériques et la création de 11 nouveaux internats.
Le gouvernement poursuivra également l’expansion du projet des écoles pionnières au cours de l’année scolaire 2024-2025, à travers l’ajout de 2.000 écoles primaires bénéficiant à environ un million d’élèves supplémentaires, et l’expansion des réseaux des écoles pionnières pour inclure le cycle secondaire collégial, touchant environ 250.000 élèves dans 232 collèges, dans le but de généraliser ce modèle à l’échelle nationale lors de l’année scolaire 2027-2028.
Pour créer les conditions propices à la réussite de cette réforme, le gouvernement mettra en place un laboratoire numérique pour fournir au système éducatif des ressources numériques, enrichir et diversifier les moyens créant une dynamique au sein du paysage éducatif, en adoptant le projet d’établissement intégré comme cadre méthodologique et outil pratique pour mettre en exergue la vie scolaire et la gestion des activités parascolaires, tout en allouant des fonds aux établissements éducatifs pour financer les activités et manifestations scolaires.
En parallèle, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de la réforme de l’université marocaine et l’amélioration du niveau de ses ressources humaines, notamment par la poursuite de la mise en œuvre du Plan d’Accélération de la Transformation de l’Écosystème d’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (Pacte ESRI 2030).
Ce plan repose sur une réforme pédagogique globale et intégrée, l’adaptation de la recherche scientifique aux priorités nationales et aux exigences du marché du travail, un système d’innovation efficace et un nouveau mode de gouvernance alliant flexibilité et efficacité.
Dans ce cadre, le gouvernement continuera à répondre aux besoins des secteurs prioritaires en matière de formation des compétences dans plusieurs programmes sectoriels et à créer de nouveaux parcours de formation dans les domaines prometteurs.
Cela inclut le “Programme de formation des enseignants du primaire et du secondaire”, considéré comme un canal essentiel pour accéder à la profession d’enseignant, avec environ 24.000 étudiants inscrits pour l’année universitaire 2023-2024, s’ajoutant à la poursuite de la mise en œuvre du programme de renforcement des effectifs des professionnels de la santé.
Le second semestre de 2024 verra également le lancement des travaux de construction de trois facultés de médecine et de pharmacie à Errachidia, Beni Mellal et Guelmim.
Dans le même cadre, pour renforcer la formation des ingénieurs, cadres moyens et techniciens supérieurs, le programme de renforcement du nombre de diplômés des universités publiques marocaines dans les spécialités numériques vise à atteindre 22.500 diplômés d’ici 2027, afin d’accompagner le développement de l’industrie nationale.
De nouveaux parcours de formation axés sur les “Centres d’excellence” ont été lancés, avec la création de 63 centres d’excellence pour l’année universitaire 2023-2024, offrant 113 parcours d’excellence, parallèlement à la création d’espaces de codage “Code 212” dans les institutions universitaires à accès ouvert, visant à améliorer l’employabilité des diplômés par l’acquisition de compétences et qualifications exceptionnelles dans les domaines numériques, avec la possibilité d’obtenir des certifications reconnues.
Pour établir les bases d’une recherche scientifique axée sur l’excellence et promouvoir le système d’innovation, le gouvernement a lancé un programme de formation d’une nouvelle génération de doctorants selon des normes internationales, capables de réaliser des recherches innovantes dans les domaines prioritaires nationaux.
En effet, 1.000 doctorants de cette nouvelle génération ont été inscrits pour l’année universitaire 2023-2024, et ce programme sera renforcé par l’inscription de 1.000 autres étudiants pour l’année universitaire 2024-2025.
Le gouvernement continuera également à améliorer les mécanismes de ciblage des bénéficiaires des programmes sociaux, y compris les bourses universitaires, par l’exploitation des possibilités offertes par le Registre social unifié, le renforcement des services d’hébergement, l’augmentation de la capacité d’accueil des cités universitaires et les services de restauration au sein des cités universitaires, et le renforcement et développement des activités culturelles et sportives dans les universités marocaines.
Conformément aux Hautes Directives Royales, le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de la Feuille de route pour le développement de la formation professionnelle, en répondant aux exigences du marché du travail, en achevant la réalisation des Cités des métiers et des compétences et en lançant les formations dans certaines d’entre elles.
Cela inclut également la révision de la majorité des filières de formation et en développant leurs moyens, en mettant en place des réformes structurelles pour améliorer la gouvernance et l’efficacité du secteur en adéquation avec les besoins des entreprises.
Par ailleurs, l’année scolaire 2023-2024 a vu l’ouverture de quatre nouvelles Cités des métiers et des compétences (CMC) dans les régions de Souss-Massa, de l’Oriental, de Laâyoune-Sakia El Hamra et de Rabat-Salé-Kénitra, offrant 100 filières dans 13 pôles professionnels avec une capacité d’accueil de 12.780 places pédagogiques.
Les travaux ont également été achevés pour quatre nouvelles CMC dans les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Béni Mellal-Khénifra, de Casablanca-Settat et de Dakhla-Oued Eddahab, et les cours y débuteront au cours de l’année scolaire 2024-2025.
De même, le gouvernement s’emploiera à achever les travaux des quatre autres CMC restantes en 2025 pour que les cours y débutent lors de l’année scolaire 2025-2026. Ces Cités devraient accueillir au total environ 34.000 stagiaires dans différentes filières de formation.
Dans le cadre du partenariat public-privé pour la gestion de la formation professionnelle à travers les instituts de formation dans les métiers stratégiques pour le Royaume, tels que l’automobile, l’aéronautique, les énergies renouvelables, le transport et la logistique, ces instituts seront renforcés par la création d’autres instituts, comme l’Institut de formation dans les métiers de l’industrie pharmaceutique à Casablanca et l’Institut de formation aux métiers de l’eau, assainissement et environnement (IFMEA) à Fès.