samedi, 19 octobre, 2024 à 19:42
Rabat – Le projet de loi de finances (PLF) de l’année 2025 s’articule autour de priorités réalistes et complémentaires visant à répondre aux différents défis économiques et sociaux, a affirmé, samedi à Rabat, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah.
“Le projet de loi de finances pour 2025 s’articule autour de priorités réalistes et complémentaires visant à répondre aux différents défis économiques et sociaux et ce, à la base des résultats et acquis obtenus durant la première moitié du mandat gouvernemental, et conformément à des orientations garantissant la continuité, afin de poursuivre le renforcement des piliers de l’État social et du modèle économique et financier national”, a dit Mme Fettah lors d’une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement, consacrée à la présentation des grandes lignes de ce projet de loi.
À cette occasion, la ministre a indiqué que le gouvernement a fixé, dans le cadre du PLF 2025, quatre priorités phares à savoir, “la poursuite du renforcement des piliers de l’Etat social”, “la consolidation de la dynamique de l’investissement et de la création d’emplois”, “la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles” et “la préservation de la soutenabilité des finances publiques”.
Mme Fettah a souligné que l’élaboration du PLF 2025 intervient dans un contexte mondial marqué par une grande incertitude, en raison de la succession des crises climatiques, de l’augmentation des tensions géopolitiques et de leurs répercussions économiques, estimant que le taux de croissance mondial ne devrait pas dépasser 3,2% au cours des années 2024 et 2025, tandis qu’une légère hausse de la croissance est attendue dans la zone euro (0,9% en 2024 et 1,3% en 2025).
Au niveau national, a-t-elle poursuivi, ce projet de loi est élaboré dans un contexte caractérisé par une baisse de l’inflation à 1,1% à fin août dernier, grâce aux efforts déployés par l’Exécutif pour soutenir les prix et les intrants agricoles.
La ministre a également avancé que l’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 3,3% d’ici la fin de 2024, portée par la dynamique soutenue du secteur non agricole, dont la valeur ajoutée augmenterait de 3,7% après une hausse de 3,5% en 2023.
Cette dynamique, a-t-elle ajouté, permettra de réduire le déficit budgétaire à environ 4% en 2024, après avoir atteint 5,4% en 2022 et 4,3% en 2023, notant que cette amélioration est attribuée à la poursuite de l’augmentation des recettes fiscales qui ont enregistré une progression de 23,9 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre dernier, soit +11,9% par rapport à la même période en 2023.
Par ailleurs, Mme Fettah a précisé que compte tenu des évolutions du contexte national, ainsi que de la conjoncture économique des principaux partenaires commerciaux du Royaume et de leurs répercussions sur la dynamique de l’activité économique nationale, le gouvernement vise à atteindre une croissance de 4,6%, sous l’hypothèse d’une inflation limitée à 2%, d’une hausse de la demande extérieure, hors phosphates et dérivés, de 3,2%, d’une récolte céréalière de 70 millions de quintaux (Mqx) et d’un prix moyen du gaz butane à 500 dollars/tonne.
Elle a aussi affirmé que l’élaboration du PLF 2025 coïncident avec la célébration du 25ème anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône de Ses Glorieux ancêtres, faisant remarquer que le règne du Souverain est marqué par un processus de développement global.
Et de soutenir : “Cette période glorieuse de l’histoire du Royaume a connu le renforcement du positionnement de notre pays sur les plans continental et international, ainsi que l’accumulation d’acquis et de réalisations diplomatiques décisifs, et une dynamique internationale sans précédent qui soutient notre intégrité territoriale, réalisée grâce à la sage conduite de SM le Roi”.
À cet égard, Mme Fettah a assuré que le gouvernement s’est engagé, depuis sa nomination, de manière sérieuse et pratique dans ce processus de modernisation sous la sage conduite de SM le Roi.
Les réalisations accomplies au cours de la première moitié de l’actuel mandat gouvernemental sont “claires tant sur le plan social, à travers la généralisation de la protection sociale, l’accélération de la réforme du système de santé, l’exécution des réformes de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle, l’institutionnalisation du dialogue social et le soutien du pouvoir d’achat”, a-t-elle relevé.
Quant au volet économique, la ministre a rappelé la mise en place de Charte de l’investissement, l’accélération de l’approbation de projets d’investissement d’envergure et le démarrage de leur mise en œuvre, en plus des réformes de l’environnement des affaires, des centres régionaux d’investissement et de la justice, ainsi que celles visant à simplifier les procédures administratives et à renforcer la décentralisation administrative.
Tous ces efforts s’inscrivent dans le cadre d’une gestion rigoureuse des équilibres financiers, garantissant un emploi optimal des capacités sans compromettre les fondements de la solidité financière face aux risques de dérapage, selon Mme Fettah qui a précisé que le budget d’investissement est passé de 245 MMDH en 2022 à 335 MMDH en 2024, tandis que le taux de croissance annuel des recettes courantes a atteint 12,5% entre 2021 et 2023.