Les prix des billets d’avion entre la France et le Maroc pourraient bientôt flamber. Le gouvernement français, sous la direction de Michel Barnier, a décidé d’augmenter la taxe de solidarité sur les billets d’avion pour renflouer les caisses de l’État. Cette mesure, loin de faire l’unanimité, a provoqué une levée de boucliers dans le secteur aérien.
L’Union française des aéroports (UFA) et la Fédération nationale de l’aviation et des métiers connexes (FNAMC) sont montées au créneau. Selon elles, cette décision a été prise à la hâte, sans concertation ni évaluation de son impact. Les organisations s’inquiètent pour l’avenir du tourisme français.
Des craintes pour le tourisme
Lors d’une conférence de presse, Thomas Juin, président de l’UFA, a mis en garde : « Ces taxes étouffent le secteur. À ce rythme, nous risquons de ne plus avoir assez de vols pour collecter ces impôts. »
L’impact pourrait être immédiat, surtout sur les liaisons long-courriers. Les passagers, surtout ceux en classe affaires, pourraient chercher des itinéraires alternatifs via d’autres pays européens. Résultat : une baisse du flux touristique vers la France. « On tue le tourisme français à petits feux », avertit un responsable du secteur.
Des milliards en jeu
La taxe de solidarité sur les billets d’avion rapporte déjà 460 millions d’euros par an à l’État. Avec cette nouvelle hausse, le gouvernement espère en récolter un milliard de plus. Mais à quel prix pour les voyageurs ? Ce sont eux qui, au final, devront absorber le choc financier.
Le Maroc, l’une des destinations phares au départ de la France, pourrait particulièrement souffrir de cette augmentation. Pour les passagers, cela signifierait des billets plus chers et, potentiellement, des voyages plus longs si des alternatives via d’autres aéroports européens sont envisagées. Une situation qui, selon les experts, pourrait pousser de nombreux touristes à revoir leurs plans de voyage.