À compter du 1er juillet prochain, les consommateurs marocains devront faire face à une nouvelle hausse des prix des carburants, selon les informations obtenues de sources fiables. Le gazole augmentera de 33 centimes par litre, tandis que l’essence super connaîtra une hausse de 16 centimes. Cette annonce survient malgré les efforts déployés pour maintenir les prix à des niveaux raisonnables, basés sur les fluctuations du marché international et les méthodes de calcul préalables à la libéralisation des prix par le gouvernement Benkirane.
Hussein El Yamani, responsable du Syndicat National des Pétroliers et du Gaz, a souligné que les prix plafonds, fixés théoriquement à 10,65 dirhams pour le gazole et 12,23 dirhams pour l’essence super, sont dépassés depuis la libéralisation en 2015. Selon lui, ces augmentations excessives ont engendré des profits considérables pour les acteurs du secteur, totalisant 64 milliards de dirhams depuis 2016.
En analysant la structure des prix actuels du gazole dans les stations-service, les experts estiment que 50% du coût d’achat provient du marché international, tandis que 30% sont attribués aux taxes et 20% aux frais de distribution et d’importation. Cette augmentation potentielle des coûts pourrait avoir un impact significatif sur l’économie nationale, affectant notamment le secteur du transport, de l’agriculture et d’autres industries dépendantes de l’énergie.
Les réactions à cette annonce ne se sont pas fait attendre. Les syndicats et les organisations de la société civile expriment déjà leur inquiétude quant à l’effet de ces hausses sur le pouvoir d’achat des ménages marocains. Des appels à une intervention gouvernementale pour réguler ces prix et protéger les consommateurs se multiplient, alors que certains prévoient des actions de protestation pour exprimer leur mécontentement.
Face à cette situation, il reste à voir quelles mesures le gouvernement marocain envisagera pour atténuer l’impact économique sur les citoyens et soutenir les secteurs vulnérables. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’ampleur des répercussions de ces hausses sur la vie quotidienne des Marocains et l’économie nationale dans son ensemble.
