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Narbonne : interpellé pour des violences, les forces de l’ordre découvrent un véritable arsenal à son domicile

Un homme a comparu devant le tribunal correctionnel de Narbonne, ce jeudi 24 août, pour des violences aggravées sur sa conjointe. Des perquisitions à son domicile ont été réalisées après son interpellation, le 5 juin dernier. Sur place, les forces de l’ordre ont découvert de nombreuses armes. 

Le lundi 5 juin 2023, les services de gendarmerie ont été mobilisés sur la commune de Salles-d’Aude. L’objectif pour eux, retrouver un homme d’une quarantaine d’années qui venait de menacer sa femme avec une arme à feu. 

« Le 5 juin, au matin, vous êtes revenus d’une soirée en Espagne et vous étiez alcoolisés, explique la présidente du tribunal qui rappelle les faits au prévenu. Vous êtes arrivés une première fois vers 7 h 30 en claquant des portes avant de revenir vers 9 heures. Vous avez alors sorti de votre sac un fusil à canon scié avec lequel vous avez menacé votre conjointe. » Selon cette dernière, l’homme se trouvait à environ 40 centimètres de son visage, l’arme pointée vers elle. « Elle aurait entendu le clic, comme si vous aviez tiré, avant de déposer l’arme », ajoute la présidente.

Un hélicoptère pour tenter de retrouver l’homme

Mais alors que la victime s’apprêtait à quitter leur domicile, l’homme l’aurait à nouveau menacé en lui montrant des munitions. « Il y en a une pour toi et une pour moi », aurait-il lâché ce jour-là, avant de prendre la fuite à moto puis à pied. « Lorsque les services de gendarmerie ont été appelés, les éléments qui étaient en leurs possessions évoquaient un homme qui menaçait de tuer, qui avait des armes et qui était dans un état de surexcitation, indique le procureur de la République, lors de son réquisitoire. Le GIGN d’Orange était en route, nous ne savions pas à quoi nous allions être confrontés. »

Un hélicoptère a également été mobilisé pour tenter de le localiser. En effet, l’homme avait également pensé à retirer la puce de son téléphone pour ne pas être retrouvé. Il sera finalement interpellé dans un champ, durant la journée du 5 juin. Selon les forces de l’ordre, il était alcoolisé avec près de 0,90 g d’alcool dans le sang et très certainement avec 2 g au moment des faits. Il était aussi positif à la cocaïne et au cannabis. 

Des fusils, des pistolets, des machettes, des shurikens, des sabres …

Des perquisitions ont ensuite été effectuées à son domicile. Sur place, les gendarmes retrouvent un véritable petit arsenal. Un sabre, un revolver à six coups, des fusils à pompe et de chasse, un poing américain, une carabine à plomb, un pistolet à arbalète, des machettes, des fusils airsoft, des shurikens, des bâtons de défense, des munitions et près de 53 couteaux, dagues et baïonnettes ont été saisis.

Pour sa défense, le principal concerné indique à la barre du tribunal qu’il est un amateur d’armes et qu’elles n’ont jamais servi. Et concernant la menace avec un fusil, il précise : « Je l’ai cassé pour lui montrer qu’il n’y avait pas de munition et l’arme était pointée au niveau des jambes. » Son avocat, Me Laurent Portes ajoute, lors de sa plaidoirie : « On parle d’un épisode isolé et malheureux. Il communique, il ne cherche pas à se dérober au tribunal […] Il n’y a jamais eu des violences physiques, nous avons surtout un homme qui a une pathologie. Il est alcoolique et c’est ce qu’il l’a amené à commettre un délit. »

Le quadragénaire a finalement été condamné à 18 mois de prison assortis d’un sursis probatoire de 12 mois pendant une période de deux ans. Les six mois restants pourront se faire sous la forme d’une détention à domicile avec un bracelet électronique. L’homme a également une obligation de soins avec exécution provisoire et, en peine complémentaire, une interdiction de détenir ou porter une arme pendant cinq ans. Les armes saisies ont été confisquées. 

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