Le variant de Mpox, récemment apparu en Afrique, soulève de nouvelles préoccupations quant à la nécessité de se protéger contre la variole du singe. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réagi en déclarant son niveau d’alerte maximal le 14 août dernier, en réponse à cette résurgence. Le lendemain, l’Agence suédoise de santé publique a révélé la découverte d’un cas du nouveau variant près de Stockholm.
Face à cette situation, la vaccination est au cœur des discussions. Selon la professeure Brigitte Autran, présidente du comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), la France est bien préparée pour affronter cette épidémie grâce au vaccin MVA développé par la firme Bavarian Nordic. Ce vaccin, déjà reconnu pour son efficacité contre la variole du singe, pourrait également offrir une protection contre le nouveau variant.
Vaccination ciblée et non généralisée en France
La vaccination de toute la population française n’est pour l’instant pas jugée nécessaire. Selon Brigitte Autran, les personnes nées avant 1975, déjà vaccinées contre la variole, disposent d’une mémoire immunitaire, mais une nouvelle injection est recommandée pour garantir une protection optimale. Malgré la montée en puissance des capacités de vaccination à l’échelle mondiale, la priorité reste la protection des populations les plus vulnérables.
Le Dr Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat à Paris, se veut rassurant quant à la propagation de la maladie en France. Il estime que les cas éventuels seront vraisemblablement contenus au sein de clusters, sans entraîner une épidémie à grande échelle. Toutefois, les groupes à risque, notamment les jeunes enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes, doivent être particulièrement surveillés.
Mesures de prévention renforcées
En réponse à cette menace émergente, le système de santé français a été placé en état de vigilance maximale. Les autorités sanitaires continuent de suivre de près l’évolution de la situation, prêtes à intervenir si nécessaire. Les recommandations actuelles incluent le maintien des gestes barrières et une surveillance accrue des symptômes chez les personnes à risque.
La coopération internationale est également essentielle dans la lutte contre cette épidémie. L’OMS insiste sur l’importance de renforcer les capacités de vaccination au niveau mondial, afin de prévenir une propagation plus large du virus.
En conclusion, bien que la situation soit sous contrôle pour l’instant, la vigilance reste de mise. Les efforts pour se prémunir contre le Mpox, notamment par le biais de la vaccination, doivent se poursuivre, en particulier pour les populations les plus vulnérables. Les autorités sanitaires françaises et internationales travaillent main dans la main pour contenir cette menace et assurer la protection de tous.
