L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé jeudi 23 juin 2022 les pays à la vigilance et à la transparence face à la rare flambée de plus de 3 200 cas de variole du singe dans le monde, dans l’attente de décider s’il faut déclencher son plus haut degré d’alerte. En France, à la date du 23 juin, les autorités sanitaires ont recensé 330 cas de variole du singe.
Face à cette situation, l’OMS a réuni jeudi des experts internationaux pour déterminer si la situation constitue une « urgence de santé publique de portée internationale », comme c’est le cas pour la pandémie de Covid-19.
Manque de transparence de la Chine
La décision ne devrait pas être connue avant vendredi au moins. « L’OMS demande à tous les États membres de partager des informations avec nous », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, pendant la réunion.
Dans d’autres épidémies, nous avons parfois vu les conséquences du manque de transparence des pays, du manque de partage des informations.
Face au Covid, la Chine, où les premiers cas ont été signalés fin 2019, a été accusée d’avoir manqué de transparence.
Dans 48 pays
Une recrudescence inhabituelle des cas de variole du singe a été détectée depuis mai en dehors des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest où le virus circule d’ordinaire. La région européenne est au centre de la propagation du virus.
Le Dr Tedros a expliqué qu’il y a un peu plus de six semaines, l’OMS a été informée d’un groupe de trois cas de variole du singe au Royaume-Uni. Ces personnes n’avaient pas récemment voyagé récemment en dehors du pays.
« Depuis lors, plus de 3 200 cas confirmés de variole du singe et un décès ont été signalés à l’OMS dans 48 pays, dont le Nigeria, et dans cinq régions de l’OMS », a-t-il détaillé.
En outre, depuis le début de l’année, près de 1500 cas suspects […] et environ 70 décès ont été signalés en Afrique centrale, principalement en République démocratique du Congo, mais aussi en République centrafricaine et au Cameroun.