Mise en Garde Contre le Marché Noir des Pesticides au Maroc

La Ligue Marocaine des Droits des Consommateurs sonne l’alarme concernant ce qu’elle qualifie de « marché noir » des pesticides au Maroc, où des types dangereux de pesticides sont vendus, notamment ceux récemment découverts dans des pastèques retirées d’un marché d’Agadir.
Dans ce contexte, le président de la Ligue, Bouazza El Kharrati, a déclaré que « les pesticides récemment découverts, que ce soit dans les pastèques destinées à l’importation ou celles retirées des marchés marocains, ne sont pas autorisés à être vendus sur les marchés marocains. »
El Kharrati a souligné que « ces pesticides sont interdits au niveau international et sont classés comme cancérigènes, ce qui les rend inutilisables au Maroc. » Il a critiqué le manque de régulation du marché des pesticides, soulignant que les failles dans la chaîne de distribution permettaient à ces produits d’être vendus dans des endroits comme les épiceries et les marchés sans surveillance ni contrôle.
Le même intervenant a souligné que « les pesticides vendus sur le marché marocain ne devraient être disponibles qu’après avoir obtenu l’approbation de l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires. » Il a ajouté : « Cela soulève la question : comment ces pesticides sont-ils entrés sur le marché ? »
Il est également possible, selon la même source, que « certaines entités soient impliquées dans le trafic de ces substances dangereuses et interdites dans le secteur non réglementé, après leur introduction au Maroc par le biais de la contrebande, confirmant ainsi l’existence d’un marché clandestin pour les produits de contrebande. »
El Kharrati a insisté sur la nécessité de réglementer et de surveiller de près tous les médicaments, qu’ils soient destinés aux humains, aux animaux ou aux plantes, car ils peuvent compromettre la santé des consommateurs. Il a souligné que quiconque vend des médicaments devrait avoir au moins cinq ans d’enseignement supérieur au-delà du baccalauréat, c’est-à-dire être pharmacien, vétérinaire ou ingénieur agricole, et qu’il ne devrait pas être permis à n’importe qui de les vendre.
Face à cette situation, le président de la Ligue Marocaine des Droits des Consommateurs a appelé les autorités compétentes à surveiller le marché des pesticides et à veiller au respect des réglementations légales en vigueur dans ce domaine, dans le but de protéger la santé et la sécurité des consommateurs.