Dès 2025, le Maroc pourrait légaliser l’usage des applications numériques pour les services de taxis. Cette nouvelle pourrait changer la donne dans le secteur du transport public.
Le ministre du Transport, Mohamed Abdeljalil, a confirmé que le ministère est prêt à examiner les propositions des entreprises souhaitant investir dans ce domaine. Toutefois, il insiste sur le fait que cela doit respecter strictement les lois en vigueur. Actuellement, offrir des services de transport via des applications sans licence est illégal.
Un cadre légal strict
Abdeljalil a déclaré que son ministère collabore étroitement avec le ministère de l’Intérieur et d’autres parties prenantes pour renforcer la réglementation dans ce secteur. L’objectif est de garantir la sécurité des usagers tout en maintenant une concurrence saine entre les acteurs du transport public.
Un « pacte national pour une mobilité durable » est également en préparation. Ce projet vise à établir une vision pour l’avenir du transport au Maroc, en tenant compte des nouvelles technologies comme les applications de mobilité.
Les taxis au cœur du débat
Malgré l’essor des solutions numériques, le ministre a réitéré l’importance des taxis au Maroc. Contrairement à d’autres pays où les métros et bus dominent, les taxis restent le principal moyen de transport collectif pour de nombreux Marocains. Abdeljalil a expliqué que l’introduction des applications dans ce marché devra attendre que tous les acteurs du secteur, y compris les taxis traditionnels, soient prêts à s’adapter.
Il a également précisé que le cadre juridique actuel, notamment le Dahir Chérifien de 1963, impose que tout service de transport public soit soumis à une autorisation préalable.
Tensions entre taxis et chauffeurs d’applications
Dans plusieurs villes marocaines, des conflits éclatent régulièrement entre chauffeurs de taxis et conducteurs utilisant des applications non autorisées. Ces tensions mettent en lumière la nécessité d’une régulation claire pour ces nouveaux acteurs du transport.
En conclusion, bien que les applications de transport ne soient pas encore officiellement reconnues, des évolutions sont en cours. Le pacte de mobilité à venir pourrait offrir une solution pour intégrer ces services dans un cadre légal d’ici 2025.