Malgré six années consécutives de sécheresse sévère, le Maroc a non seulement maintenu, mais aussi renforcé sa position en tant que premier exportateur de melons vers l’Espagne, selon des données récentes collectées par HortoInfo. Cette performance survient malgré une réduction des terres cultivées et une pénurie d’eau sans précédent dans le royaume.
Entre mars et mai 2024, les exportations marocaines de melons rouges et jaunes vers l’Espagne ont enregistré une hausse de 15,2 % par rapport à la même période en 2015, portant la part du Maroc à 37,68 % des importations espagnoles totales de melon. Cette augmentation est d’autant plus remarquable que la culture du melon a fait l’objet de restrictions dans plusieurs régions du Maroc en raison de la crise hydrique.
Les revenus issus de ces exportations ont atteint 17,18 millions d’euros, contre 10,61 millions d’euros en 2015, avec un prix moyen au kilo en progression, passant de 0,60 euro à 0,85 euro.
Valence et Almería sont les principales régions espagnoles importatrices de melons marocains, représentant respectivement 18,95 % et 18,71 % des importations totales. Barcelone, Séville et Murcie suivent avec des importations respectives de 9,62 millions, 6,35 millions et 5,53 millions de kilogrammes.
Cette situation met en lumière la résilience du secteur agricole marocain, capable de maintenir sa compétitivité sur le marché européen malgré les défis climatiques. Le succès continu des exportations de melons démontre la capacité du Maroc à s’adapter à des conditions environnementales difficiles tout en répondant à la demande internationale croissante.