Économie

M. Hill met en avant les opportunités de collaboration dans le secteur agricole pour surmonter les défis liés à l’usage efficient de l’eau

Le Consul général du Royaume-Uni à Casablanca, Tom Hill, a mis en avant, jeudi, les opportunités de collaboration entre les entreprises marocaines et britanniques dans le secteur agricole, pour surmonter les défis liés à l’usage efficient de l’eau

Intervenant lors d’un webinaire organisé à l’initiative de la Chambre de Commerce Britannique pour le Maroc (Britcham) sous le thème “Water-Wise Agriculture: Challenges & Innovations for a Sustainable Future” (Agriculture économe en eau: défis et innovations pour un avenir durable), M. Hill a expliqué ces opportunités portent notamment sur l’Agritech et les techniques d’irrigation qui permettraient aux agriculteurs de se consacrer sur d’autres activités, d’augmenter la précision de l’irrigation pour réduire les pertes et de réduire la consommation d’eau.

Aussi, il a soulevé l’ambition conjointe du Maroc et du Royaume-Uni d’élargir les liens économiques pour inclure l’agriculture durable dans le commerce bilatéral, citant à cet égard la participation du Royaume-Uni, en tant que pays à l’honneur lors du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) prévu le mois prochain, avec la grande présence du secteur privé.

“Nous considérons cette invitation comme une opportunité pour démontrer non seulement notre engagement à échanger avec le Maroc, mais aussi notre engagement envers le commerce dans le secteur agricole dans tous les niveaux : des petits exploitants aux agriculteurs commerciaux”, a dit M. Hill.

Par ailleurs, ce webinaire a été également l’occasion pour le Directeur de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Faouzi Bekkaoui, de mettre en avant quelques pratiques que la stratégie “Génération Green 2020-2030” promeut pour améliorer l’efficience et la conservation de l’eau dans le secteur agricole.

Il est question notamment de favoriser la création et l’utilisation de variétés résilientes et la conservation des ressources génétiques (variétés respectueuses de l’environnement, résistantes aux stress dus à la chaleur et à la sécheresse), de promouvoir des cultures alternatives plus résilientes comme l’orge, le blé, l’olivier et le figuier, ainsi que d’encourager les recherches visant à optimiser les stratégies d’irrigation économes en eau sur le terrain, a-t-il indiqué.

M. Bekkaoui a, en outre, souligné le rôle indispensable du numérique qui se veut “très important” pour avoir une agriculture durable à l’avenir au Maroc à travers une gestion efficiente à la fois de l’eau, l’irrigation d’appoint et l’irrigation déficitaire.

Pour sa part, la Directrice Transition Verte et Coopération Sud-Sud chez Crédit Agricole du Maroc, Mariem Dkhil, a fait savoir que pour s’adapter au changement climatique, le groupe bancaire a mis en place un système de management environnemental portant sur un ensemble de procédures et d’outils, permettant d’une part d’identifier les impacts Environnementaux et sociaux et les risques liés au projet et d’une autre part de sensibiliser les clients.

Et d’ajouter qu’il s’agit de nouvelles pratiques d’expérimentation initiés par la Fondation du crédit agricole du Maroc pour le développement durable avec un programme sur l’agriculture durable dans 3 zones agro-écologiques, la promotion des systèmes alimentaires locaux, le programme sur l’agriculture durable de montagne, le programme sur la production laitière durable, le programme de formation sur l’apiculture durable.

Côté académique, le Responsable de l’Institut International de Recherche sur l’Eau à l’Université Mohammed VI Polytechnique, Ghani Chehbouni, a noté que des travaux de recherche sont produits, mais il faut trouver des moyens et des outils à mettre en place pour les transmettre ce savoir à l’agriculteur et passer de la théorie vers la pratique.

Dans ce sillage, il a rappelé le lancement, en 2018, par le groupe OCP de l’initiative “Al Moutmir” qui est une offre multiservices comprenant des solutions innovantes et personnalisées, dans l’objectif de transférer le savoir-faire en termes de pratiques d’irrigation, de recommandation de fertilisation et de pratiques agricoles.

Pour sa part, le Chargé de l’Energie et de l’Environnement à l’Ambassade Britannique au Maroc, Ahmed Himy, a insisté sur l’adoption par le Maroc, d’une économie circulaire pour s’assurer au maximum du contrôle de flux des matières, et être capable de réduire autant que possible la consommation d’énergie en particulier l’énergie dérivée des combustibles fossiles.

Dans un autre sillage, il a relevé qu’en matière de politiques gouvernementales pour encourager la transition vers des pratiques agricoles plus durables, il faut opter pour une approche multidimensionnelle qui intègre d’autres aspects, notamment la croissance démographique, l’urbanisation intensive qui diminue la qualité de l’eau, la lenteur des investissements dans les infrastructures de traitement des eaux usées, la déforestation et la désertification.

Et de poursuivre que lorsqu’il s’agit de durabilité, il existe trois aspects à prendre en considération à savoir l’acceptabilité sociale, la faisabilité économique et le respect de l’environnement.

Créée en 1923, Britcham est une association de droit marocain à but non lucratif regroupant des entreprises adhérentes opérant dans tous les secteurs d’activités.

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