Politique

M. Baraka souligne l’importance de revoir la politique de l’eau pour mieux planifier les besoins des différents secteurs

jeudi, 26 septembre, 2024 à 23:42

Rabat – Les nouveaux défis à relever par le Maroc soulignent l’importance de revoir sa politique de l’eau pour mieux planifier les besoins des différents secteurs, a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

Intervenant à l’ouverture d’une journée scientifique tenue sous le thème “Évaluation des ressources en eau dans un contexte de changement climatique”, M. Baraka a indiqué que “les nouveaux défis que nous devrons relever soulignent l’importance de revoir notre politique de l’eau pour mieux planifier les besoins des différents secteurs en adéquation avec l’évolution des ressources en eau disponibles afin de mieux tenir compte des réalités imposées par le changement climatique dans notre pays”.

Et d’expliquer, lors de cette rencontre initiée par la Direction générale de l’hydraulique relevant du ministère, que “l’irrégularité de plus en plus marquée des précipitations, l’augmentation des températures et l’exacerbation des phénomènes extrêmes, comme les inondations et les sécheresses, imposent une nouvelle vision pour une meilleure caractérisation et évaluation du potentiel des ressources hydriques et des besoins en eau des différents secteurs de l’économie nationale”.

Les enjeux pour le Maroc sont énormes pour augmenter sa capacité de résilience face catastrophes climatiques, a-t-il soutenu, faisant observer qu’une meilleure gestion de l’eau commence d’abord par une évaluation précise et régulière des ressources hydriques, aussi bien souterraines que de surface, afin de mieux planifier la satisfaction des besoins en eau actuels et futurs.

Le Maroc traverse aujourd’hui une des pires sécheresses de son histoire récente, a-t-il argué, notant que cette situation affecte fortement les réserves en eau et touche plusieurs secteurs économiques du pays.

Cette situation, a-t-il ajouté, s’est traduite par une exploitation excessive des aquifères, qui dépasse largement le volume d’eau renouvelable annuel, entraînant ainsi une baisse significative du niveau d’eau dans ces nappes et une diminution de leurs réserves en eau, faisant savoir que dans certains cas, cette surexploitation a engendré la baisse du débit des sources, l’assèchement de quelques sources et lacs naturels, ainsi que la détérioration de la qualité des eaux souterraines à l’instar des aquifères côtiers.

Si le Maroc “a pu surmonter les défis majeurs rencontrés en matière de gestion de l’eau, c’est notamment grâce à la politique hydro-agricole clairvoyante, initiée par Feu Sa Majesté Hassan II que Dieu ait Son âme, une politique poursuivie et développée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’Assiste”, a tenu à préciser M. Baraka relevant que les efforts déployés ont permis de doter le Maroc d’importantes infrastructures hydrauliques.

Selon le ministre, grâce à ces infrastructures et à la gestion anticipative et intégrée des eaux conventionnelles et non conventionnelles, les besoins en eau potable des populations ont été satisfaits sans déficits dans les grandes villes et centres et avec des mesures appropriées pour les localités rurales. Ceci a permis aussi le développement de l’agriculture irriguée.

“Devant la sécheresse persistante, qui a été marquée par la perturbation de l’alimentation en eau potable dans quelques zones du Royaume, et conformément aux Hautes Orientations Royales, le Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et d’irrigation (PNAEPI) a été élaboré dans le but d’accélérer les investissements dans le secteur de l’eau, de renforcer l’approvisionnement en eau potable et soutenir l’agriculture irriguée, notamment dans les zones les plus touchées par le déficit hydrique”, a-t-il dit.

Et M. Baraka d’ajouter: “le Maroc a été également l’un des premiers pays à considérer la notion de gestion intégrée des ressources en eau dans sa réglementation nationale, qui a consacré la notion de valeur sociale de l’eau potable et la valeur économique de l’eau pour les différents usagers”.

De leur côté, des experts internationaux dans le domaine de la gestion des ressources en eau ont passé en revue des approches susceptibles d’atténuer le déficit hydrique et de faire face aux effets néfastes des vagues de sécheresse, outre des modèles efficaces dans le domaine d’exploitation des eaux de surface et des nappes phréatiques.

Ces experts ont tenu à saluer l’approche du Maroc quant à la gestion de la problématique du déficit des ressources hydriques, ainsi que ses projets futurs pour relever le défi de l’approvisionnement en eau et assurer des ressources supplémentaires pour les années à venir.

Cette journée scientifique a été l’occasion d’échanger avec d’éminents experts internationaux de divers horizons sur les derniers développements scientifiques dans le domaine de l’évaluation des ressources en eau, les méthodes d’analyse les plus importantes et ainsi que des expériences en la matière dans le but de contribuer à une meilleure évaluation des ressources en eau au Maroc.

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