Le lycée missionnaire français Descartes a interdit aux étudiants portant des djellabas d’entrer dans l’établissement situé à Rabat, certains étant renvoyés chez eux pour se changer.
Selon un parent d’un élève de Descartes qui a parlé à Hespress, certains étudiants, en particulier des garçons, sont arrivés à l’école en portant une djellaba, un vêtement traditionnel marocain, et ont été sommés par l’administration de rentrer chez eux pour se changer.
« Pourquoi l’école prend-elle un vêtement national et l’interdit-elle sans raison ? » a déclaré le parent.
Les Marocains ont réagi négativement à la controverse sur les réseaux sociaux.
L’écrivain et historien Mohammed Ennaji a pris la parole sur Facebook pour aborder la question dans un message publié il y a deux jours.
« J’ai appris ce matin même que le port de la djellaba était interdit au lycée Descartes. Selon les responsables de l’école, la djellaba serait un vêtement non civil, autrement dit religieux. J’ai demandé s’il y avait une loi interdisant le port de la djellaba, et les règlements intérieurs ont été utilisés confusément comme prétexte ! »
« Un ijtihad cartésien au nom duquel, sous prétexte de défendre la laïcité et la lumière, on s’enlise dans la confusion et l’obscurité », lit-on dans le message.
« Le lycée Descartes est une entité française comme le consulat… celui qui y accède doit non seulement accepter sa loi mais aussi parfois, le racisme léger », a écrit un commentateur.
Un autre commentaire disait : « Au-delà d’un parallèle fallacieux avec le port du voile, l’opération est en fait une tentative désespérée d’intimider de jeunes lycéens qui veulent s’accrocher à une apparence d’identité alors qu’ils vivent quotidiennement dans une atmosphère franchement hostile à cette identité. »
De nombreux politiciens, scientifiques, chefs d’entreprise, athlètes et icônes culturelles marocains et français renommés sont sortis du lycée Descartes, qui est connu pour un taux de réussite au baccalauréat supérieur à la moyenne française.
Entre hypocrisie et schizophrénie , les instigateurs de cet incident veulent se donner bonne conscience, personne ne les obligent à faire l’impossible pour inscrire leurs enfants dans ces institutions et abonner l’école public qui souffre non seulement du manque de ce genre d’élèves qui peuvent hausser son niveau mais aussi par leur présence comme ils sont en général la progéniture de la classe influente , ils empêcheraient les décideurs de faire du n’importe quoi de notre enseignement.