La scène judiciaire marocaine est en pleine effervescence alors que le bureau national du Syndicat Démocratique de la Justice a annoncé une grève nationale de 72 heures. Cette action se déroulera les 27, 28 et 29 août 2024, suivie d’une autre grève les 3, 4 et 5 septembre 2024. Cette initiative marque une escalade dans les tensions entre les employés de la justice et le gouvernement.
Le syndicat a également prévu une manifestation nationale le mercredi 4 septembre 2024. Cette marche débutera à la place Mamounia, devant le siège du ministère de la Justice, et se dirigera vers le ministère de l’Économie et des Finances. Le but de cette manifestation est de faire pression sur le gouvernement pour qu’il réponde aux revendications des employés de la justice.
Une mobilisation nationale pour des revendications légitimes
Le bureau national du syndicat a donné aux sections locales la liberté de créer des formes de lutte innovantes pour accompagner cette grève nationale. Il est essentiel, selon le syndicat, d’assurer la participation de tous les cadres et employés de la profession judiciaire. Pour ce faire, ils encouragent les collaborations avec les associations professionnelles du secteur, afin de garantir un soutien large et compréhensif à leur programme de lutte.
Le syndicat a également exhorté le gouvernement à assumer l’entière responsabilité des conséquences de cette grève. Ils ont précisé qu’ils ont fait tout leur possible pour préserver le dialogue sectoriel et éviter une détérioration de la situation dans le secteur. Cependant, la réponse du gouvernement montre, selon eux, que les autorités n’engagent le dialogue que sous la pression des crises.
Un avenir incertain pour la justice marocaine
La lutte du syndicat se poursuivra jusqu’à ce qu’un statut équitable et motivant soit mis en place, conformément à l’accord trouvé avec le ministère de la Justice. Le conseil national du syndicat se réunira en session ordinaire le mercredi 4 septembre 2024, immédiatement après la manifestation nationale, pour évaluer la situation et décider des prochaines étapes de leur programme de lutte.
Avec cette grève, la justice marocaine pourrait connaître une paralysie inédite, affectant des milliers de dossiers en attente dans les tribunaux du pays. Le bras de fer entre le gouvernement et les employés de la justice semble loin d’être terminé, laissant planer une grande incertitude sur l’avenir de ce secteur crucial pour le bon fonctionnement de l’État de droit au Maroc.