lundi, 9 septembre, 2024 à 10:34
Commune d’Ait Taguella (Azilal)- Le film “L’école du bout du monde-Lunana” du réalisateur Bhoutanais Pawo Choyning Dorji a remporté le Grand Prix de la compétition officielle des longs-métrages de la 2ème édition du festival international du cinéma de montagne d’Ouzoud qui s’est tenue du 03 au 07 septembre, à l’initiative de la Fondation Sawt Al Jabal pour le patrimoine et le développement durable.
Le Prix du meilleur réalisateur a été attribué au japonais Ryusuke Hamaguchi pour son film “Le mal n’existe pas”, qui a également obtenu le prix du meilleur rôle masculin grâce à la performance de l’acteur Hitoshi Omika. Pour ce qui est du Prix du meilleur scénario, celui-ci a été décerné au film “Hit the road” du réalisateur Panan Panahi.
Le meilleur rôle féminin a été obtenu par l’actrice iranienne Pantea Panahiha pour son rôle dans le film “Hit the road”.
Pour ce qui est du grand prix de la compétition officielle des films documentaires, celui-ci a été décerné au film “ La ferme de Bertrand” de son réalisateur français Gilles Perret.
Le prix du Jury a été réservé au film documentaire “Omi Nobu-l’Homme nouveau” de son réalisateur cap-verdien Carlos Yuri Ceuninck. Le jury de cette compétition a accordé une mention spéciale à “La rivière” du réalisateur Dominique Marchais de France.
Au cours de cette édition qui a fait la part belle au cinéma de montagne en tant que catalyseur du développement, un hommage appuyé a été rendu au cinéaste Mohamed Abderrahmane Tazi, à l’actrice Naima Lemcharki et au scénariste et acteur du cinéma amazigh Ahmed Ntama en reconnaissance de leurs sacrifices et de leurs parcours professionnels et personnels distingués au service du rayonnement du 7ème art marocain.
Les spectateurs et habitants d’Ouzoud ont profité le long de cinq jours d’une projection à ciel ouvert à la belle étoile, un concept original et fort qui ambitionne de rapprocher le cinéma des habitants de cette localité niché dans les sommets d’Azilal.
Une programmation cinématographique riche et diversifiée a été proposée aux amoureux et passionnés du septième art comprenant la projection de films marocains légendaires au même titre que “Lalla Houbi”, “Al milliard”, “Histoire d’un lutteur mchaouch” et bien encore.
Le programme a été également ponctué par des soirées artistiques animées par des groupes folkloriques locaux sur la place publique d’Ouzoud ainsi que par des visites de terrain visant à faire découvrir la région et son patrimoine matériel et immatériel aux participants et aux visiteurs.
Outre les projections de films, le programme du festival a été marqué par l’organisation d’une série de séminaires et de débats sur des sujets se rapportant au cinéma et sur les moyens d’en faire un levier pour le développement régional en tirant profit des atouts naturelles et patrimoniales de la région dans les domaines cinématographique et télévisuelle.
De même, un mémorandum d’entente pour la formation des jeunes de la région d’Ouzoud aux métiers et spécialités du numérique dans le cadre de la généralisation du programme « JobinTech », a été signé. Une deuxième convention a été signée pour que la Fondation internationale Aliph pour la protection du patrimoine contribue à la restauration de Zaouiat Taneghmalt.
Une série de recommandations ont été formulées à l’issue de cette manifestation cinématographique parmi lesquelles l’organisation de rencontres pour encourager la réflexion et la créativité sur l’espace de montagne et la conclusion d’accords de partenariat avec les responsables de festivals de cinéma internationaux, ainsi qu’avec les établissements d’enseignement supérieur.
La compétition officielle a vu la projection de longs-métrages, courts-métrages et de films documentaires de renommée internationale produits en 2023 et 2024, en présence d’invités prestigieux venant d’Afrique, d’Europe et d’Asie.
La 2ème édition de ce festival qui aspire à promouvoir le 7ème art comme levier de développement économique et social local s’inscrit dans le cadre des Hautes Orientations Royales visant à valoriser et à protéger le patrimoine culturel du Maroc, à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux et à la nécessité de préserver le patrimoine naturel et à promouvoir des initiatives de développement durable dans le monde rural dans tout le Royaume.