
L’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie se sont démarqués parmi les nations africaines qui ont attiré le plus de capitaux étrangers en 2022, malgré une diminution significative au niveau mondial par rapport à 2021, selon le rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement.
Plusieurs pays africains, en particulier l’Égypte, l’Afrique du Sud et l’Éthiopie, ont réussi à maintenir des niveaux élevés d’investissements directs étrangers (IDE) en 2022, alors que ces derniers ont chuté de 12 % à l’échelle internationale, s’établissant à 1 300 milliards de dollars, selon un rapport récent de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED).
L’Égypte mène la danse en Afrique du Nord
En Afrique du Nord, c’est l’Égypte qui occupe la première place du continent, ayant vu ses IDE plus que doubler pour atteindre 11 milliards de dollars, grâce à une augmentation des opérations transfrontalières de fusions et acquisitions (M&A). Le nombre de nouveaux projets a atteint 161, soit près du double par rapport à l’année précédente. Le montant total des accords de financement de projets internationaux a augmenté des deux tiers pour atteindre 24 milliards de dollars.
Le Maroc maintient sa position
Les investissements vers le Maroc, classé 5e en Afrique, ont légèrement diminué de 6 %, atteignant 2,1 milliards de dollars, selon le rapport de la CNUCED. En Afrique australe, les investissements sont revenus à des niveaux similaires à ceux d’avant, après un pic anormal en 2021 dû à une reconfiguration majeure des entreprises en Afrique du Sud.
L’Afrique du Sud reste forte
L’Afrique du Sud, classée deuxième, a enregistré des flux d’IDE atteignant 9 milliards de dollars, bien en dessous du niveau de 2021, mais le double de la moyenne de la dernière décennie. Les ventes transfrontalières de fusions et acquisitions dans le pays ont atteint 4,8 milliards de dollars, contre 280 millions de dollars en 2021. En Zambie, classée 10e, les IDE ont atteint 116 millions de dollars, marquant une amélioration par rapport à des années précédentes.
L’Éthiopie conserve sa position
En Afrique de l’Est, l’Éthiopie est restée le troisième bénéficiaire d’IDE sur le continent, même si les flux d’investissement vers le pays ont diminué de 14 %, s’établissant à 3,7 milliards de dollars. En revanche, l’Ouganda, classé 8e, a enregistré une hausse de 39 % de ses IDE, atteignant 1,5 milliard de dollars grâce aux investissements dans les industries extractives. La Tanzanie, classée 9e, a bénéficié d’environ 1,1 milliard de dollars, soit une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente.
Des défis à l’ouest
En Afrique de l’Ouest, le Nigeria, bien qu’il ne fasse pas partie du top 10 cette année, a vu les flux d’IDE devenir négatifs à hauteur de -187 millions de dollars en raison de désinvestissements de capitaux. Toutefois, de nouveaux projets annoncés ont contribué à augmenter le taux d’IDE de 24 %, atteignant 2 milliards de dollars. Les flux vers le Sénégal, classé 4e en Afrique, sont restés stables, revenant à 2,6 milliards de dollars. Les IDE vers le Ghana, classé 7e, ont chuté de 39 %, atteignant 1,5 milliard de dollars, selon le rapport.
Stabilité en Afrique centrale
Au cœur du continent, les IDE en République démocratique du Congo sont restés stables à 1,8 milliard de dollars, soutenus par les flux vers les champs pétroliers et miniers offshore.
Le Top 10 des pays africains en 2022
Rang | Pays | IDE (en milliards USD) |
1. | Égypte | 11 |
2. | Afrique du Sud | 9 |
3. | Éthiopie | 3,7 |
4. | Sénégal | 2,6 |
5. | Maroc | 2,1 |
6. | République démocratique du Congo | 1,8 |
7. | Ghana | 1,5 |
8. | Ouganda | 1,5 |
9. | Tanzanie | 1,1 |
10. | Zambie | 0,116 |
Selon cette étude, les flux vers les pays émergents en Afrique ont augmenté de 4 %, bien que leur répartition soit inégale sur le continent. En 2022, les investissements vers les pays africains se sont élevés à 45 milliards de dollars, en baisse par rapport au record de 80 milliards de dollars enregistré en 2021, représentant à l’époque 3,5 % des IDE mondiaux. Le rapport souligne également que six des 15 principaux mégaprojets d’investissement prévus en 2022, d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars, se trouvaient en Afrique. Le nombre d’annonces de nouveaux projets en Afrique a augmenté de 39 %, atteignant un total de 766 annonces.
En conclusion, malgré les défis mondiaux, plusieurs pays africains continuent d’attirer des investissements étrangers significatifs, démontrant ainsi leur attractivité pour les investisseurs internationaux.