Polémique au Maroc : Le lycée Descartes de Rabat suit la France en interdisant le voile et l’abaya aux élèves

Une controverse éclate au Maroc alors que le lycée Descartes de Rabat, affilié à la mission française, décide de refuser l’inscription des étudiantes voilées, suivant ainsi la décision controversée de la France d’interdire le port de l’abaya dans les écoles. Les parents d’élèves expriment leur indignation et appellent le ministre de tutelle à intervenir.
La décision du gouvernement français d’interdire le port de l’abaya et de tout autre « signe religieux » dans les écoles a suscité des remous en France et au-delà de ses frontières. Au Maroc, cette directive semble également prendre effet, suscitant des préoccupations parmi les parents d’élèves.
Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 8 septembre, le lycée Descartes, une école de la mission française située à Rabat, a récemment annoncé qu’il refuserait l’inscription des étudiantes voilées, y compris celles portant des abayas ou des tenues longues, en invoquant la décision française. Cette mesure abrupte a pris de court de nombreux parents d’élèves qui avaient déjà inscrit leurs enfants pour la rentrée.
Les parents, indignés par cette décision soudaine, ont adressé une lettre au ministre de tutelle, Chakib Benmoussa, chef du département de l’Éducation nationale, du préscolaire et du sport, dans laquelle ils demandent l’intervention du gouvernement pour que les frais d’inscription déjà réglés leur soient remboursés.
Ils soulignent également le fait que le lycée Descartes n’a pas informé les parents de cette restriction lors de la procédure d’inscription, ce qui suscite des interrogations quant au respect des règles établies.
Noureddine Akkouri, président de la Fédération des associations des parents d’élèves au Maroc, condamne fermement la décision du lycée Descartes. Selon lui, cette mesure va à l’encontre de la loi et des orientations de l’État marocain, et les établissements issus des missions étrangères ne devraient pas imposer des restrictions qui contredisent les politiques nationales.
Cette controverse soulève des questions complexes sur la liberté religieuse et les politiques éducatives, non seulement en France, mais également dans les écoles affiliées à la mission française à l’étranger. Les parents d’élèves attendent désormais une réponse du ministre de tutelle pour résoudre cette situation délicate et garantir l’accès à l’éducation pour tous les élèves, indépendamment de leur tenue vestimentaire.