Le Maroc dispose d’un grand potentiel en matière de transformation digitale qui lui offre des possibilités pour se positionner comme un hub régional en développant les services à distance, des logiciels et des applications, a indiqué, mercredi à Rabat, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami.
Les enjeux de la transformation digitale au niveau mondial sont nombreux et complexes, a poursuivi M. Chami qui s’exprimait lors d’une conférence sur le thème de “La Transformation digitale”.
Pour lui, il faut absolument une stratégie pour accompagner ce changement digital, faisant remarquer qu’outre les défis majeurs du changement climatique, de la pandémie et de la cybersécurité, le monde fait aussi face au défi de la transformation digitale.
Le président du CESE a rappelé que la transformation digitale est un processus de mutation de la société induit par l’adoption massive des technologies numériques (Internet, smartphones, médias sociaux, e-commerce, IOT, etc…), ajoutant que “cette transformation impacte profondément notre manière de vivre, de travailler, de consommer et de communiquer ainsi que nos modèles économiques, politiques et sociaux”.
Cette conférence, qui s’est déroulée à la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat, en présence du président par intérim de l’Université Mohammed V de Rabat, Farid El Bacha, d’un parterre d’éminents professeurs et d’étudiants, s’inscrit dans le cadre de l’ouverture du CESE sur les universités et le monde académique, a affirmé M. Chami dans une déclaration à la presse.
“C’est la 4ème étape d’un Roadshow +Ajiw Ntlakaw+ sur le sujet de la transformation digitale et la possibilité d’en profiter”, a-t-il dit, ajoutant que le CESE a proposé à cet égard une vision axée autour de quatre piliers, dont l’inclusion numérique de tous et l’administration électronique (e-gouvernement).
A ce propos, M. Chami a relevé que “tous les services administratifs doivent se faire en ligne”, estimant cependant qu’il reste encore beaucoup à faire pour atteindre cet objectif.
Le troisième pilier, a-t-il poursuivi, réside dans l’utilisation de l’information ou du digital des entreprises et PME marocaines pour améliorer leur compétitivité pour avoir accès à d’autres marchés et surtout le e-commerce, alors que dernier pilier est axé sur la création d’un écosystème digital avec des entreprises pour vendre des produits.
Pour ce faire, le Maroc devra relever plusieurs défis, dont ceux liés à la gouvernance, l’interopérabilité et la “capacity building” ainsi que l’infrastructure, a-t-il expliqué, ajoutant qu’il est important de prendre des mesures urgente pour ne pas rater le virage digital.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du Roadshow du CESE sur la transformation digitale, qui sillonne les universités marocaines à travers les régions. La première étape s’est tenue fin novembre dernier à la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales-Aïn Chock de Casablanca.
Ce Roadshow, qui a déjà fait escale à Fès et à Tanger, se veut l’occasion de rencontrer les étudiants des universités, leur présenter les missions et travaux du CESE et les inviter à partager leurs avis et contributions sur la plateforme digitale participative du CESE “ouchariko.ma”.
