Le Conseil supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS) a publié, jeudi, son premier rapport annuel de son second mandat (2022-2027), en tant qu’institution constitutionnelle chargée de l’accompagnement vigilant et du suivi de la mise en œuvre de la réforme du système éducatif.
Ce rapport comprend trois chapitres, le premier se rapporte à la mise en place des structures du Conseil et à l’adoption d’une stratégie et d’un plan d’action pour la période allant de 2023 à 2027, tandis que le deuxième chapitre élabore une analyse détaillée du bilan du processus d’accompagnement de la mise en œuvre de la réforme, à la lumière de la loi-cadre n° 51.17, depuis sa promulgation et fait état des principaux acquis, défis et écueils relatifs à la mise en œuvre de la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, indique le CSEFRS dans un communiqué.
Le troisième chapitre dresse, quant à lui, le bilan détaillé des activités du Conseil durant l’année 2023, ainsi que les perspectives de son action, outre les principales activités d’accompagnement et de support, en mettant l’accent sur les défis inhérents à la recherche constante du renforcement de son rôle et de l’amélioration continue de ses performances, ajoute la même source.
Le rapport comporte également l’examen des problématiques et des défis majeurs liés à la gestion des secteurs de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, outre la présentation de propositions visant à améliorer la mise en œuvre des recommandations de la Vision stratégique 2015-2030 et les dispositions de la loi cadre n° 51.17, relève la même source.
Le rapport annuel a ainsi, émis un nombre de recommandations à priorité urgente afin d’accélérer le rythme et renforcer la qualité des réformes en cours, dont notamment l’activation de la Commission nationale de suivi et d’accompagnement de la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique et la mise en exergue de l’unité du référentiel en partage entre l’ensemble des acteurs concernés en vue d’assurer une parfaite harmonie entre les politiques publiques et les choix stratégiques contenus dans la loi-cadre.
Le rapport appelle également à l’élaboration d’une vision holistique et d’une approche systémique des réformes en cours dans les secteurs d’éducation, de formation et de recherche scientifique, en veillant constamment à la hiérarchisation des critères et à la convergence des politiques publiques.
Il a également souligné la nécessité de mise en place d’initiatives à même d’insuffler une nouvelle dynamique à la réforme, qui serait de nature à consolider les acquis et renouveler la réflexion sur les diverses formules de pris en charge des défis, en impliquant l’ensemble des acteurs concernés et en opérant une mobilisation sociale tous azimuts.
Le rapport a également recommandé de poursuivre la lutte contre la déperdition scolaire et la mobilisation du partenariat public-privé au service de l’égalité.
Concernant sa mission consultative, le CSEFRS a émis durant l’année 2023, quatre avis sur saisine du Chef du gouvernement, dont le premier, porte sur le projet de loi n° 59.21 relatif à l’enseignement scolaire, et le deuxième porte sur le projet de décret relatif à l’orientation scolaire et professionnelle et au conseil universitaire.
Le troisième avis concerne, pour sa part, le projet de décret modifiant et complétant le décret n° 2.04.89 promulgué le 7 juin 2004, fixant la vocation des établissement universitaires, les cycles des études supérieures, ainsi que les diplômes nationaux correspondants et le projet d’arrêté approuvant le cahier des normes pédagogiques du cycle de la licence.
Le quatrième avis du CSEFRS se rapporte, pour sa part, au projet de décret fixant les applications de l’ingénierie linguistique dans l’enseignement scolaire, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur.
Concernant la mission de proposition du Conseil, le bilan de ses activités au titre de 2023 comprend deux volets, dont le premier porte sur la formulation de propositions relatives à la révision du Code de la famille, en réponse à l’invitation de la Commission chargée par Sa Majesté le Roi de la révision de ce texte de loi, tandis que le second concerne les thématiques prioritaires au regard de la nouvelle stratégie du CSEFRS sur lesquelles le travail de réflexion a été engagé par les Commissions permanentes en vue de parvenir à la formulation de projets d’avis et/ou de rapports en la matière.
Concernant la mission d’évaluation, l’Instance Nationale d’Évaluation auprès du CSEFRS a réalisé diverses opérations d’évaluation, dont une évaluation réalisée en 2023 à propos de la violence en milieu scolaire, outre des évaluations entamées en 2023 et qui devraient être parachevées en 2024, concernant notamment l’égalité hommes-femmes dans et à travers l’éducation, l’atlas territorial de l’égalité hommes-femmes dans le système éducatif, l’atlas territorial des infrastructures, visant à faire le point sur l’état actuel des infrastructures dédiées à l’enseignement scolaire, notamment à la suite du “séisme d’Al Haouz”, et un rapport sur l’orientation dans le système d’éducation et de formation.
Le rapport annuel a également relevé l’existence d’évaluations pluriannuelles comportant la quatrième édition du programme national d’évaluation des acquis des élèves “PNEA 2025”, outre l’évaluation des établissements d’enseignement primaire faisant partie du projet “Écoles pionnières”, ainsi qu’une évaluation de l’enseignement préscolaire en partenariat avec l’UNICEF, outre l’enquête TALIS sur l’enseignement et les apprentissages pour l’année 2024, concernant l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire collégial, dont un groupe de connaissances pédagogiques des enseignants.
Concernant le partenariat et la coopération au niveau international, le CSEFRS a signé dix conventions avec des institutions constitutionnelles, des départements concernés et des organisations internationales agissant dans le secteur éducatif, ce qui traduit la volonté commune et la prise de conscience partagée de l’importance extrême de la coopération et du partenariat.