vendredi, 6 septembre, 2024 à 19:38
Commune d’Ait Taguella (Azilal) – Le cinéma peut constituer une alternative pour le développement des zones montagneuses, a souligné la présidente du Festival international du cinéma de montagne d’Ouzoud, Bahija Simou.
Dans une interview à la MAP, Mme Simou, également présidente de la Fondation Sawt Al Jabal pour le patrimoine et le développement durable a fait savoir que l’organisation de ce Festival au cœur du Moyen Atlas dans la localité d’Ouzoud traduit la Volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de rapprocher le savoir et la culture de tous les citoyens en tant que droit pour tous, y compris ceux relevant des zones montagneuses.
Au-delà de sa vocation industrielle, commerciale ou récréative, le cinéma est un levier de développement économique, social et culturel dont il convient de tirer profit au service du développement socio-économique de cette région, a-t-elle fait observer, rappelant que l’exacerbation du déficit hydrique impose de trouver des alternatives pour le développement rural.
C’est dans ce contexte que la Fondation Sawt al Jabal pour le patrimoine et le développement durable a procédé à la création d’un musée ethnographique abritant une bibliothèque de 3600 livres dédiés aux habitants de cette région dans le but d’encourager la génération montante à la lecture et au savoir, a-t-elle fait savoir, relevant que la création d’un festival autour du cinéma de montagne participe à la redynamisation de la vie économique locale en augmentant le nombre des nuitées au sein des établissements d’hébergement de cette région en plus de sa contribution à revigorer le commerce local.
Le Festival a aussi porté ses fruits deux mois à peine après sa clôture en abritant le tournage de nombre de productions cinématographiques dont “Bab El Kheir”, qui a été produit dans l’une des maisons d’hôtes d’Ouzoud et la fameuse série populaire de “Baba Ali” en langue amazighe, a soutenu la présidente du Festival.
Au sujet de la réussite retentissante de ce festival pour sa 2ème édition, Mme Simou a indiqué que cette manifestation a connu un franc succès lors de sa première édition en ce sens que 14 pays y ont pris part représentant les quatre coins de la planète, ce qui prouve le rayonnement de ce Festival.
Azilal est en passe d’accueillir une production cinématographique de haute volée sur une figure marquante de l’histoire contemporaine, à savoir, Ahmed E Hansali et d’autres productions d’envergure.
Parmi les vertus de la première édition, l’appui du Centre cinématographique marocain pour la construction de deux salles obscures, la première, une grande salle d’une capacité 150 places, et la deuxième salle, destinée à la formation des jeunes de la région dans les métiers du cinéma, a-t-elle précisé.
Devant la situation actuelle du stress hydrique, il est impératif de trouver des alternatives de nature à améliorer le niveau de vie des citoyens de cette région, c’est tout le but de ce festival, a tenu à rappeler Mme Simou.