L’Algérie a subi un revers lors du dernier sommet de la Ligue arabe, organisé en son pays. La diplomatie algérienne a échoué dans sa tentative de faire figurer le sujet du retour de la Syrie à la Ligue arabe à l’ordre du jour des discussions. Cette initiative avait pour but de redorer le blason de l’Algérie sur le plan international après les événements du Hirak et l’éviction d’Abdelaziz Bouteflika du pouvoir.
Cependant, les desseins cachés derrière cette initiative ont été perçus par les pays arabes qui ont décidé de ne pas se rendre à Alger pour participer au sommet, à l’exception de quelques pays tels que le Qatar, l’Egypte et la Palestine. Les dirigeants arabes ont ignoré les demandes de l’Algérie pour le retour de la Syrie à la Ligue arabe, craignant que le régime de Bachar Al Assad ne devienne un camp d’entraînement pour les groupes terroristes et extrémistes.
Pour couronner le tout, l’Arabie saoudite a organisé une conférence sur le sujet en présence de neuf pays arabes, sans l’Algérie. Cette initiative a été perçue comme une douche froide par les dirigeants algériens qui ont vu leur pays être mis à l’écart malgré leur soutien à Bachar Al Assad.
Le prince héritier Mohammed ben Salmane de l’Arabie saoudite a clairement montré sa détermination à obtenir la lumière, quitte à faire de l’ombre aux autres pays comme l’Algérie. Les généraux au pouvoir à Alger sont très mécontents de cet échec diplomatique.
Le régime algérien cherche à redorer son image sur la scène internationale en organisant des événements sportifs de portée continentale ou méditerranéenne, ou en accueillant des réunions de haut niveau. Cependant, il est difficile de restaurer la crédibilité internationale d’un pays autoritaire et anti-démocratique comme l’Algérie après les événements du Hirak en 2019 et l’arrivée d’un nouveau président impopulaire au pouvoir.
La diplomatie algérienne doit coordonner ses efforts avec l’Arabie saoudite si elle veut retrouver sa place sur l’échiquier diplomatique régional. Toutefois, cela ne sera possible qu’en cessant de soutenir des régimes autoritaires et en oeuvrant pour la stabilité et la sécurité de la région.