Maroc

« Laissez-le caqueter » : Les Marocains boycottent le poulet

Le Maroc est en proie à un mouvement de boycott inédit alors que le prix du poulet a atteint des sommets inédits, forçant les consommateurs à prendre une position ferme. Depuis le début de l’année 2024, le prix du poulet, autrefois abordable, est monté en flèche pour atteindre 30 dirhams le kilo, transformant un aliment de base en un luxe que de nombreux Marocains ne peuvent plus se permettre.

Face à cette flambée des prix, les réseaux sociaux se sont rapidement mobilisés. Sous le hashtag viral « laissez-le caqueter », les Marocains ont lancé une campagne massive appelant au boycott de la volaille, dénonçant une hausse des prix jugée injustifiée. Ce mouvement a pris de l’ampleur, avec des images et des messages circulant en ligne, illustrant le poulet comme un produit devenu hors de portée pour le consommateur moyen.

Les éleveurs tentent de justifier cette augmentation des prix en invoquant des coûts de production en hausse, notamment en raison de la sécheresse et de la montée des prix des aliments pour animaux. Cependant, ces explications ne convainquent pas les consommateurs, qui refusent de se laisser entraîner dans cette spirale inflationniste.

Le boycott a déjà des répercussions significatives sur l’industrie de la restauration au Maroc. Les fast-foods et les restaurants, particulièrement dépendants du poulet pour leurs menus, se voient contraints de réévaluer leurs options. Certains envisagent de réduire les portions pour maintenir des prix attractifs, tandis que d’autres n’ont d’autre choix que d’augmenter leurs tarifs, risquant ainsi de perdre une clientèle déjà mécontente.

Cette situation a également soulevé des questions plus larges sur l’économie et les pratiques de consommation au Maroc. Certains observateurs estiment que cette crise pourrait conduire à une réévaluation des habitudes alimentaires et à une plus grande prise de conscience des coûts réels associés à la production alimentaire.

En attendant, les Marocains continuent de faire entendre leur voix sur les réseaux sociaux, espérant que leur boycott forcera les prix du poulet à redescendre à des niveaux plus abordables. L’issue de ce bras de fer reste incertaine, mais une chose est claire : le poulet, autrefois un produit quotidien, est désormais au cœur d’un débat national sur le pouvoir d’achat et l’inflation.

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