La Cour d’appel de Tanger a rendu un verdict final dans l’affaire médiatisée des « rituels sataniques » qui a secoué l’opinion publique marocaine. Tous les accusés ont été acquittés après un long processus judiciaire. Deux des prévenus avaient été initialement condamnés à cinq ans de prison lors du procès de première instance, tandis qu’une femme, l’épouse du plaignant, avait écopé de deux ans de prison, et une autre accusée de trois mois.
Un verdict basé sur des preuves médicales
Le verdict d’acquittement repose en grande partie sur un rapport médical décisif réalisé par des médecins experts assermentés. Ce rapport a établi qu’il n’y avait aucun élément prouvant que les deux enfants concernés avaient été victimes d’agressions sexuelles, invalidant ainsi les accusations portées contre les accusés. Les allégations portaient notamment sur des pratiques de séances sexuelles collectives et de rituels sataniques présumés.
Le ministère public avait poursuivi quatre personnes en détention provisoire, accusées de participation à des actes graves tels que l’abus sexuel sur mineur, l’adultère et la promotion de la prostitution. Parmi les personnes accusées, figuraient l’épouse du plaignant, la mère des deux enfants, un chauffeur de taxi, un entrepreneur, et une autre femme.
Accusations de rituels sataniques et d’abus sexuels démenties
Les témoignages des deux enfants, recueillis par la police judiciaire, avaient alimenté l’enquête initiale, affirmant qu’ils avaient été témoins d’agressions sexuelles et de cérémonies sataniques. Cependant, la Cour d’appel a jugé que ces accusations étaient sans fondement, révélant que le plaignant avait d’autres motivations derrière sa plainte.
Durant l’ensemble de la procédure judiciaire, les accusés ont nié toute connaissance des autres personnes impliquées et tout lien avec les actes criminels reprochés. Ils ont maintenu leur innocence tout au long des audiences, forçant la cour à examiner attentivement toutes les preuves avant de prononcer son jugement.
Une affaire née durant le confinement sanitaire
Les faits remontent à la période du confinement sanitaire, lorsque le plaignant avait accusé son épouse d’avoir profité des restrictions pour transformer un immeuble lui appartenant en maison close. Cette plainte avait soulevé une grande polémique, d’autant plus que l’épouse avait fermement rejeté ces accusations devant les autorités, les qualifiant de totalement infondées.
L’affaire avait également pris une tournure encore plus sensationnelle lorsque le plaignant avait partagé des détails supplémentaires dans une vidéo sur YouTube, incluant des accusations d’actes de cannibalisme et de consommation de sang et de sperme lors des prétendus rituels sataniques.
En fin de compte, la décision de la Cour d’appel, basée sur des preuves solides et impartiales, a mis fin à cette affaire qui avait captivé l’attention du public marocain, marquant ainsi la fin d’une saga judiciaire aux accusations aussi graves qu’invraisemblables.