La Suède fait les gros titres. Hier, le gouvernement a annoncé un plan audacieux : offrir 34 000 dollars à chaque migrant qui renonce à sa résidence et retourne dans son pays d’origine. Ce programme, qui entrera en vigueur en janvier 2026, vise à réduire le nombre de migrants installés dans le pays.
Le montant, 350 000 couronnes suédoises, est proposé aux migrants arrivés par le biais du regroupement familial. Ils doivent abandonner à la fois leur résidence et leur citoyenneté suédoise pour en bénéficier. C’est une offre bien plus généreuse que l’actuel programme, en place depuis 1984, qui octroie seulement 10 000 couronnes à un adulte.
Johan Forssell, le nouveau ministre de l’Immigration, a dévoilé cette mesure lors d’une conférence de presse. Le tout avec le soutien du parti « Démocrates Suédois », farouchement anti-immigration. Le Premier ministre Ulf Kristersson, poussé par des promesses de campagne, souhaite ainsi limiter l’immigration et réduire la criminalité.
La Suède n’est pas seule dans cette démarche. Le Danemark offre déjà plus de 15 000 dollars pour des retours volontaires. D’autres pays comme la France, l’Allemagne et la Norvège ont aussi mis en place des incitations financières, mais à des montants plus modestes.
Actuellement, environ 2,76 millions de migrants vivent en Suède, soit 28 % de la population. Les Syriens sont le groupe le plus important avec 244 000 individus, suivis des Irakiens. Malgré tout, cette initiative est loin de faire l’unanimité. Certains estiment que cette compensation ne couvrira pas les coûts sociaux réels et que les migrants, pour beaucoup, ne seront pas tentés par une telle offre.
L’avenir dira si cette stratégie suédoise est un coup de génie ou un simple gaspillage de ressources publiques.