La Direction Générale des Impôts (DGI) au Maroc lance une nouvelle offensive en septembre pour lutter contre des milliers d’entreprises soupçonnées de fraude fiscale. Ces entreprises, surnommées « les entreprises dormantes », ne déclarent aucune activité réelle et sont souvent utilisées pour échapper aux obligations fiscales en falsifiant des transactions.
Le ministère des Finances a révélé que 225 000 entreprises figurent sur la liste noire de la DGI. Ces entreprises sont soupçonnées de manipuler la vente et l’achat de factures fictives, ce qui permet de contourner les impôts.
Renforcement des mesures contre la fraude fiscale
Selon le journal Al Akhbar, la DGI a établi une stratégie pour poursuivre non seulement ces entreprises, mais aussi les individus qui se soustraient à leurs obligations fiscales. Le but de cette opération est d’augmenter les recettes fiscales de l’État, ce qui permettra de financer plusieurs projets majeurs nécessitant des fonds importants.
Lutter contre ces fraudes est devenu une priorité pour le gouvernement marocain, car elles représentent une fuite importante de ressources qui pourraient être utilisées pour le développement économique et social du pays. Le renforcement de la surveillance fiscale, associé à des sanctions plus sévères, est considéré comme un moyen efficace de décourager ces pratiques illégales.
Des recettes fiscales record en 2023
En 2023, la DGI a rapporté des résultats impressionnants. Les revenus fiscaux ont dépassé 209 milliards de dirhams, soit une augmentation de 105 % par rapport aux prévisions du budget de l’État pour la même période. Ce résultat, sans précédent, est attribué aux mesures strictes mises en place pour lutter contre l’évasion fiscale et renforcer les contrôles.
La lutte contre les entreprises fictives est une partie essentielle de ces efforts. En poursuivant les contrevenants et en fermant les failles fiscales, la DGI espère maintenir cette tendance à la hausse des recettes fiscales. L’objectif à long terme est de créer une plus grande équité fiscale et de garantir que toutes les entreprises contribuent de manière juste et légale au budget national.
Impact sur l’économie nationale
Ces efforts ne concernent pas seulement la répression fiscale, mais visent aussi à encourager la transparence et la responsabilité dans le milieu des affaires au Maroc. En éliminant les entreprises dormantes et en assurant que toutes les entreprises actives paient leurs impôts, le gouvernement espère stimuler la croissance économique, améliorer l’infrastructure publique et financer des réformes sociales.
Avec une base fiscale élargie et des mesures plus strictes en place, le Maroc aspire à devenir un modèle de bonne gouvernance fiscale dans la région, ce qui attirera probablement des investissements étrangers supplémentaires.
Ainsi, la campagne de septembre contre les entreprises dormantes marque une nouvelle étape dans les efforts continus du Maroc pour améliorer sa situation financière et économique.