Hausse des taxes sur les cigarettes électroniques et la chicha?
Le gouvernement marocain a refusé, mardi, une proposition parlementaire visant à augmenter les taxes sur les cigarettes électroniques et la chicha dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Les députés avaient sollicité cette augmentation pour contrer l’usage croissant de ces produits, notamment chez les jeunes et les enfants, en raison des risques de santé associés.
Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a déclaré lors de la séance de vote que la fiscalité seule ne suffisait pas pour enrayer la consommation de ces produits, rappelant qu’ils sont déjà soumis à des taxes successives. Il a précisé que la priorité devrait être donnée à des mesures plus globales pour réduire les risques de santé.
Les amendements proposés par les parlementaires incluaient une hausse des taxes sur les liquides de recharge, les appareils de vape, les accessoires de chicha sans tabac, ainsi que sur les substituts nicotiniques sans tabac. Ces mesures visaient à diminuer l’attrait de ces produits, particulièrement auprès des jeunes, attirés par les saveurs et la publicité omniprésente sur les réseaux sociaux.
Lekjaa a reconnu que les préoccupations de santé publique sont légitimes, mais a souligné que la taxation n’est pas une solution complète. Il a également rappelé les défis liés à la contrebande de cigarettes, qui entraîne des effets néfastes tant sur la santé que sur l’économie.
Pour l’année fiscale 2025, le gouvernement a toutefois décidé d’inclure un volet fiscal sur les nouvelles saveurs pour les dispositifs de vape, leur imposant une taxe supplémentaire. Selon Lekjaa, bien que cette mesure renforce le cadre fiscal existant, ses effets restent incertains.
Le ministre a insisté sur la nécessité de protéger les jeunes en les éloignant des influences néfastes, soulignant que la hausse de la consommation de ces produits a un coût social et sanitaire important.