France : Pourquoi les Marocains Fortunés Sont-ils Ciblés ?
Une vaste enquête initiée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), relevant du ministère français de l’Économie, vise à scruter de près les propriétés de luxe situées dans les quartiers huppés de l’ouest parisien, notamment les 3ᵉ, 6ᵉ, 7ᵉ et 8ᵉ arrondissements.
Cette opération de grande envergure a pour but de vérifier la conformité de ces biens avec les réglementations en vigueur. L’accent est mis sur les “biens gelés”, des propriétés inutilisées pour l’habitation ou la location malgré leur acquisition depuis des années.
Des regards tournés vers les propriétaires marocains
Selon les premières informations, les investigations concernent désormais les propriétaires marocains de ces propriétés prestigieuses, en particulier ceux qui n’ont pas déclaré leurs biens à l’Office des changes marocain ou aux autorités fiscales du Royaume.
Les autorités françaises exigent des preuves sur l’origine des fonds ayant permis ces acquisitions. À défaut, des procédures administratives, judiciaires, et des taxes rétroactives pourraient être imposées.
Initialement centrée sur les citoyens russes, l’enquête s’est progressivement étendue aux propriétaires marocains. Par ailleurs, un renforcement de la coopération fiscale avec des pays comme l’Espagne et l’Italie est prévu pour 2025, ce qui pourrait accroître la pression sur les détenteurs de biens non conformes.
Un climat d’inquiétude croissant
Les riches Marocains concernés, particulièrement ceux actifs dans les secteurs commerciaux et d’investissement au Maroc, redoutent des répercussions majeures. Ces investigations marquent une intensification des efforts internationaux pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Avec cette initiative, la France envoie un message clair : aucun bien immobilier de luxe ne sera à l’abri des contrôles.